JUSTICE

Dossier BNC: Les Conseillers Présidentiels dans l’Œil du Cyclone, Le Tribunal de Port-au-Prince exige des pièces pour juger les impliqués

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Le 15 janvier 2025, un nouveau tournant a été franchi dans l’affaire de corruption qui secoue la Banque Nationale de Crédit (BNC) en Haïti. Le Tribunal de Port-au-Prince a en effet ordonné que des pièces soient déposées afin de statuer sur la possibilité de juger les trois conseillers présidentiels dont Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire, désormais au cœur d’une affaire de grande ampleur, selon Marie Rosie Auguste Ducena du RNDDH. Ces derniers sont accusés d’avoir joué un rôle crucial dans un dossier où se mêlent pratiques douteuses, abus de pouvoir et malversations financières. Cet article propose de revenir sur cette affaire, d’interroger les enjeux qui en découlent et de soulever la question de la responsabilité des proches des conseillers présidentiels dans de telles affaires.

les premières révélations font état de tentatives de manipulation et de pressions exercées sur Raoul Pascal Pierre Louis, ancien président du conseil de la BNC. Cette affaire a débuté avec l’envoi d’une lettre adressée au chef de la Primature à l’époque, Garry Conille, le 24 juillet 2024. L’ancien président du Conseil d’administration de la BNC, Raoul Pascal Pierre Louis, y dénonçait trois des membres du CPT, à savoir Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles, qui lui auraient exigé une somme de cent millions de gourdes en échange de sa reconduction à la tête du Conseil d’administration. Selon les sources judiciaires, les trois conseillers auraient été impliqués dans des pratiques frauduleuses concernant des prêts bancaires et des détournements de fonds au sein de la BNC, un acteur clé du secteur bancaire haïtien.

En effet, ces hommes influents se retrouvent au centre d’une affaire qui pourrait non seulement ébranler les institutions financières du pays, mais aussi mettre à mal la confiance du peuple haïtien dans ses dirigeants.

Mais la question qui se pose est la suivante : comment ces conseillers ont-ils pu abuser de leur position pour influencer les décisions à la BNC et prendre part à des pratiques corrompues sans qu’aucune réaction de la part des autorités compétentes n’ait été enregistrée plus tôt ?
Certains observateurs craignent que la pression politique puisse entraver une procédure judiciaire impartiale, à l’instar de nombreuses affaires de corruption non résolues dans le passé.

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Pourtant, ce dossier pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la corruption en Haïti. Si la justice parvient à faire éclater la vérité et à juger les coupables, cela enverrait un signal fort à l’ensemble des acteurs politiques et économiques du pays : personne n’est au-dessus de la loi. Toutefois, cette victoire judiciaire reste fragile, car les interférences politiques sont monnaie courante dans un pays où le système judiciaire a souvent été critiqué pour sa lenteur et sa faiblesse.

L’affaire des trois conseillers présidentiels ne se limite pas à un simple scandale financier. Elle met en lumière les dérives d’un système politique où l’impunité semble dominer, où les rapports de pouvoir sont souvent utilisés à des fins personnelles et où la justice peine à s’imposer face aux pressions exercées par les élites. En Haïti, un pays où la corruption est un fléau endémique, ce genre d’affaire est devenu trop fréquent pour être ignoré.

Pour que la justice haïtienne puisse regagner la confiance de la population, elle doit aller au bout de cette affaire, quelle qu’en soit l’issue. Juger ces conseillers et prendre des décisions exemplaires serait un premier pas vers un renouveau de l’État de droit en Haïti. Mais pour cela, il faudra que l’ensemble des acteurs judiciaires, politiques et sociaux du pays s’engagent réellement dans la lutte contre la corruption et l’impunité.

L’affaire BNC pourrait marquer un tournant pour Haïti. Si les trois conseillers sont jugés et condamnés, cela enverrait un signal fort : la lutte contre la corruption doit être une priorité absolue, et personne ne doit être au-dessus de la loi, pas même ceux qui sont proches du pouvoir. Mais il est évident que le système judiciaire haïtien devra prouver qu’il est prêt à affronter les pressions politiques pour que cette promesse devienne réalité. La population attend désormais que cette affaire soit un catalyseur pour une véritable réforme judiciaire et un renforcement des institutions en Haïti.

La rédaction.

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