La Chancelerie haitienne réagit à la rencontre entre des ex Ministres sous la présidence de Jovenel Moise avec Luis Almagro
RETI/Assassinat Jovenel Moïse:
La Chancelerie haitienne réagit à la rencontre entre des ex Ministres sous la présidence de Jovenel Moise avec Luis Almagro
L’ex-Premier Ministre Claude Joseph, accompagné de l’ex-Ministre de la justice, Rockefeller Vincent et de l’ex-Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince, Bed-Ford Claude, a rencontré cette semaine, Luis Almagro, le Secrétaire Général de l’Organisation des États Américains (OEA).
« L’enquête sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse, est un crime transnational, et implique aujourd’hui plusieurs pays de la région. Nous avons, par conséquent, sollicité du Secrétaire général, une action régionale, face au blocage systématique de l’investigation par le Premier Ministre actuel, Ariel Henry afin d’aboutir à la vérité », a écrit Claude Joseph dans une note ajoutant qu’il avait démontré à Luis Almagro pourquoi l’actuel Chef du Gouvernement haïtien est un suspect qui fera tout pour que l’enquête n’aboutisse pas. Il cite comme argument la révocation du Ministre de la Justice Vincent et du Commissaire du Gouvernement BedFord.
Réagissant à cette intervention le Chancelier haïtien, Jean Victor Généus, à travers une lettre adressée à Luis Almagro, a exprimé la désapprobation du Gouvernement d’Haïti par rapport à son attitude. « Le gouvernement haïtien vient d’apprendre avec stupéfaction que vous avez reçu au siège de l’OEA un groupe de personnes qui, sous le prétexte de faire avancer l’enquête en cours sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse vous utilisent à des fins de déstabilisation d’Haïti en vue de poursuivre des objectifs politiques personnels […] », écrit le Ministre en introduction.
Tout en comprenant le souci de Luis Almagro de montrer au monde qu’il est un démocrate, dont les portes sont ouvertes à tous, le Chancelier Généus lui rappelle que « Toute action entreprise avec un secteur au détriment d’un autre, toute prise de position en faveur d’un camp ou d’un autre dans le cadre de différends au sein des pays de la région peut être interprétée comme un acte politique, injuste et partial.
C’est justement pour éviter cette confusion et protéger l’Institution que la Charte de l’Organisation, en vue de poursuivre la réalisation de ses buts, a pensé à créer différents organes ayant chacun une mission spécifique. Nous nous attendons à ce que ce mode de comportement ne se reproduise plus », balance le titulaire du Ministère des Affaires Étrangères et des Cultes (MAEC).
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