COSHARCO dénonce la gestion de la sécurité en Haïti et appelle à la mobilisation générale
Nous sommes un média indépendant. Pour soutenir notre initiative, nous vous invitons à faire un don de 10 dollars à Réalité Info. Vous pouvez effectuer votre contribution via UNIBANK, sur le compte au nom de Valescot Wilgins, ou par Mon Cash au numéro +509 37 68 84 54. Merci de votre soutien.

Le lundi 6 janvier 2025, le Collectif des Syndicats Haïtiens pour le Respect de la Constitution (COSHARCO), qui regroupe plus d’une cinquantaine d’organisations syndicales à travers le pays, a organisé une journée de travail cruciale à Pétion-Ville. Au cours de celle-ci, une série de résolutions a été adoptée concernant la situation préoccupante du pays. Cette réunion a convenu de focaliser ses discussions sur deux enjeux majeurs : la gestion défaillante de la question de la sécurité par les autorités compétentes et l’attitude, perçue comme hypocrite, de la communauté internationale qui prétend apporter son soutien à Haïti.
Dans une déclaration résolue, le collectif a dénoncé le gaspillage et le détournement des fonds destinés à la sécurité nationale, un domaine qui éprouve des difficultés à produire des résultats concrets face à l’escalade des violences. Les représentants ont souligné l’incohérence du gouvernement qui, à l’approche de l’année 2024, prévoit la mise à disposition d’un milliard de gourdes pour faire face à la crise sécuritaire, tout en demeurant imprécis sur l’utilisation effective de cette somme. « Seulement le gouvernement sait où est passé cet argent », a affirmé un membre du COSHARCO, soulignant les zones d’ombre dans la gestion des fonds publics.
Jean Bonnalle Fatal, président du CTSP et membre actif du COSHARCO, n’a pas mâché ses mots. Il a lancé un appel vibrant à la mobilisation nationale. « Nous devons faire front commun pour forcer ces autorités à prendre leurs responsabilités et remettre le pays sur les rails », a-t-il déclaré avec ferveur. Il a invité les citoyens à descendre dans les rues pour exprimer leur mécontentement et leur exigence de transparence. « Il est grand temps que les forces vives de la nation mettent de côté leurs intérêts personnels pour l’intérêt supérieur du pays », a-t-il ajouté.
Le collectif a également dressé un bilan de ses actions menées durant l’année précédente, mettant en avant les initiatives prises pour sensibiliser la population et dénoncer les dérives du gouvernement. Cependant, les membres restent préoccupés par la lenteur des réformes et l’absence de solutions concrètes face aux enjeux sécuritaires et économiques du pays.
Le COSHARCO a fait savoir qu’il entend bien continuer sa lutte pour le respect de la Constitution, la justice sociale et la transparence dans la gestion des ressources publiques. Un appel clair et fort est lancé : « Haïti ne peut plus attendre. L’heure est à l’action ».
La rédaction.
Merci d’avoir consacré votre temps à la lecture de cet article.
Veuillez nous contacter. contact@realiteinfo.com