Haïti : KOZEMAS Sonne l’Alerte Contre un Glissement Autoritaire du Conseil Présidentiel
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Haïti : KOZEMAS Sonne l’Alerte Contre un Glissement Autoritaire du Conseil Présidentiel
Pétion-Ville, le 20 mai 2025 – L’organisation citoyenne KOZEMAS a lancé une mise en garde solennelle contre une dérive autoritaire du Collège Présidentiel de Transition (CPT), lors d’une conférence de presse tenue ce mardi à Pétion-Ville. Face à la presse nationale, Lucson Baptiste, Coordonnateur Général de KOZEMAS, a dénoncé ce qu’il qualifie d’“usurpation de la transition” et de “manœuvres antidémocratiques”.
Dans une déclaration sans détour, Baptiste a tiré la sonnette d’alarme sur les intentions présumées du Collège présidentiel de solliciter une prolongation de mandat auprès de la CARICOM, au-delà de la date constitutionnelle du 7 février 2026.
“C’est une trahison de la mission confiée à ce Collège. Deux ans sans résultats, sans calendrier électoral, et voilà qu’on nous parle de prolongation. Ce n’est pas une transition, c’est une confiscation de pouvoir”, a déclaré Lucson Baptiste.
L’organisation critique également l’absence d’avancées concrètes vers la tenue d’élections libres, honnêtes et inclusives. KOZEMAS pointe du doigt une paralysie politique et institutionnelle, tout en soulignant les risques de légitimation d’un pouvoir sans mandat populaire.
Autre point fort de cette conférence : une condamnation ferme de l’ingérence étrangère, notamment celle d’un émissaire kenyan qui aurait discuté de la situation haïtienne sur le sol dominicain. Pour KOZEMAS, cette posture viole la souveraineté d’Haïti et contribue à l’humiliation de son peuple.
“Ni à Nairobi, ni à Nassau, ni à Saint-Domingue : l’avenir d’Haïti se décide en Haïti, avec les Haïtiens et pour les Haïtiens”, a rappelé Baptiste, en appelant à une vigilance nationale.
Les revendications de KOZEMAS sont claires :
1. Aucun prolongement de mandat pour le CPT au-delà du 7 février 2026.
2. Un calendrier électoral clair et partagé.
3. L’arrêt de toute initiative étrangère non mandatée par le peuple.
4. Un dialogue inter-haïtien renforcé, inclusif et transparent.
KOZEMAS conclut en réaffirmant son attachement à une coopération internationale respectueuse, tout en rejetant toute forme de tutelle ou de paternalisme diplomatique.
“Haïti ne demande ni tuteur ni porte-parole improvisé. Elle exige respect, justice et souveraineté”, a insisté Baptiste.
La Rédaction.
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