Enfants-mères en détresse : le KPTSL leur tend la main au cœur du Bicentenaire
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Enfants-mères en détresse : le KPTSL leur tend la main au cœur du Bicentenaire
Port-au-Prince, Haïti, le 19 Avril 2925.– Dans un contexte de violence endémique où les droits des enfants sont trop souvent sacrifiés, une initiative courageuse portée par le KPTSL (Komite Pwoteksyon Timoun Site Letènèl) a offert un rare moment de répit à 53 enfants-mères de la communauté du Bicentenaire, le vendredi 18 avril. À travers une journée de solidarité et de formation sur la santé reproductive et les droits de l’enfant, ce projet d’appui psychosocial a permis à ces jeunes filles, marquées par la précocité de la maternité et la brutalité de leur environnement, de retrouver un espace d’écoute et de dignité.
Réalisée grâce à l’appui technique de l’ICDH et au financement de l’UNICEF, cette journée s’est articulée autour de plusieurs activités : des jeux de socialisation, des séances de sensibilisation et une prise en charge psychologique adaptée. Un geste fort, à la fois symbolique et concret, a clôturé cette action : la distribution de 62 kits alimentaires, en marge des fêtes de Pâques, à destination des enfants-mères et femmes enceintes présentes.
Lors de cette journée, Madame Gina Valcourt, coordonnatrice adjointe du KPTSL, n’a pas mâché ses mots. Dans un plaidoyer vibrant, elle a dénoncé la marginalisation des enfants-mères, souvent privées de choix, poussées trop tôt dans l’âge adulte, et livrées à elles-mêmes dans une société qui les oublie.
« Si nous n’agissons pas ensemble – l’État, les ONG, les bailleurs – ces enfants resteront des victimes à perpétuité », a-t-elle averti.
Un autre appel poignant a été lancé par Madame Béatrice Jean Louis, responsable de la lutte contre les violences basées sur le genre au KPTSL. Elle a tiré la sonnette d’alarme sur les risques psychologiques encourus par ces enfants, parfois exposés à des formes extrêmes de violence, y compris la torture.
« La protection intégrale de ces enfants est urgente, car sans soutien, leurs traumatismes peuvent les mener vers des comportements autodestructeurs », a-t-elle souligné.
Cette initiative du KPTSL rappelle à la conscience nationale et internationale que derrière les chiffres de l’insécurité et de la crise sociale, il y a des vies, des enfances volées, des histoires qu’il faut réparer. Offrir un espace de guérison et de formation à ces enfants-mères est plus qu’un geste humanitaire : c’est un acte de justice.
Le Bicentenaire, malgré la violence qui y sévit, a ainsi été le théâtre d’un instant d’espoir. Mais ce n’est qu’un début : la protection des enfants ne peut pas être une action ponctuelle, elle doit devenir une priorité constante.
La rédaction.
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