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Le COPLA sollicite du gouvernement le maintien du cartel de Sodo, tout en saluant les réalisations accomplies pour la commune

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Le COPLA sollicite du gouvernement le maintien du cartel de Sodo, tout en saluant les réalisations accomplies pour la commune

Le lundi 27 janvier 2024, lors d’une conférence de presse tenue dans la commune de Delmas, le Collectif des Organisations de la 2ème Section La Selle (COPLA) a exprimé son rejet catégorique face à toute tentative du gouvernement d’Alix Didier Fils-Aimé visant à remplacer le cartel municipal de Sodo, dirigé par la mairesse Ruthe Marie André Telus. Un défi clair aux autorités centrales et une défense vigoureuse du choix populaire.

Le collectif, qui représente un ensemble d’organisations locales, n’a pas mâché ses mots. Selon Christophe Jean Télicien, membre influent du COPLA, « On ne change pas une équipe qui gagne ». Loin de se contenter de simples déclarations, Télicien a présenté des preuves tangibles des succès réalisés sous la direction de la mairesse Telus. Accompagné de photos illustrant divers projets menés à bien, il a mis en lumière plusieurs réalisations notables : l’aménagement de places publiques, la réhabilitation d’un lycée, la création d’un centre culturel, ainsi que des initiatives visant à soutenir les Madan Sara – ces commerçantes informelles vitales pour l’économie haïtienne. De plus, la mise en place d’une coopérative pour soutenir les habitants locaux dans leurs activités économiques a également été citée comme un modèle d’engagement communautaire.

Pour le COPLA, la question va bien au-delà des réalisations matérielles. « La mairesse a su gagner la confiance de la population », a insisté Télicien, soulignant que les changements impulsés par l’équipe en place répondent aux véritables besoins des citoyens. En d’autres termes, ce n’est pas à un gouvernement central de décider du sort du cartel, mais bien à la communauté locale, qui a élu ses représentants et qui en a validé les actions par le biais des urnes.

Le ton s’est durci lorsqu’il a été question des intentions du gouvernement Fils-Aimé. Pour le COPLA, le changement de magistrats intérimaires ne peut se faire sans un processus de consultation approfondi de la société civile. Télicien a précisé que ce processus devait inclure tous les secteurs de la société : vaudou, protestant, et autres forces vives de la nation. « C’est à nous, citoyens de la 2ème Section La Selle, de décider de notre avenir et de celui de notre municipalité », a-t-il martelé. Cette déclaration met en lumière un point crucial : les gouvernements successifs, en renouvelant ou reconduisant le cartel actuel, n’ont pas pris en compte l’implication démocratique de la population locale. Si une telle décision doit être prise, elle doit résulter d’un véritable consensus, et non d’une décision unilatérale.

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Derrière cette prise de position du COPLA, on perçoit également une question de justice sociale. Les réussites de Ruthe Marie André Telus et de son équipe sont interprétées comme des actions directement bénéfiques pour les populations vulnérables. L’instauration de projets comme les centres culturels et la coopération avec les Madan Sara montrent une volonté de développement local inclusif. Une démarche qui semble loin des préoccupations du gouvernement central, souvent perçu comme déconnecté des réalités du terrain.

Cette résistance du COPLA va au-delà du simple rejet d’un changement de mairesse. Elle s’inscrit dans une lutte pour la préservation de l’autonomie locale face à l’ingérence des autorités nationales. Ce combat, qui semble prendre de l’ampleur à mesure que la crise politique en Haïti se prolonge, reflète une tension palpable entre le pouvoir central et les mouvements locaux qui cherchent à conserver le contrôle de leurs propres affaires. Le COPLA, en défendant la continuité du cartel de Sodo, ne cherche pas seulement à protéger une équipe, mais aussi à préserver un modèle de gouvernance plus proche des préoccupations des citoyens.

Une épreuve de force politique Alors que les tensions politiques demeurent vives en Haïti, cette prise de position du COPLA dans le dossier de Sodo illustre la profondeur des fractures qui existent entre les autorités centrales et les collectivités locales. Le rejet de toute tentative de remplacement du cartel en place semble être une posture de défiance envers un gouvernement jugé déconnecté des réalités locales. Pour le COPLA, comme pour bien d’autres mouvements, la lutte pour l’autonomie locale ne fait que commencer. Les prochains mois pourraient bien être décisifs dans cette bataille politique où la légitimité populaire se heurte à l’autorité centrale.

La rédaction.

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