L’ONU dénonce les actes effroyables de discrimination raciale dont sont victimes des migrants
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Les engagements pris il y a trente ans lors de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne sont loin d’être une réalité pour tous, a regretté lundi un haut responsable des Nations Unies, évoquant la situation très préoccupante des migrants souvent victimes d’actes effroyables de discrimination raciale et de violences racistes pouvant aller jusqu’à la mort.
« Dans de nombreux pays, les droits de l’homme, l’égalité et la non-discrimination ont été bafoués, comme en témoignent la montée et la propagation des discours et des crimes de haine racistes, la marginalisation croissante, le racisme systémique, le profilage racial et l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre à l’encontre des membres des minorités raciales », a déclaré Abdoul Aziz Thioye, Chef par intérim du Service de l’état de droit, de l’égalité et de la non-discrimination au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, à l’ouverture à Genève de la 110e session du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD).
Les migrants sont souvent victimes de xénophobie, d’abus sous de nombreuses formes y compris l’exploitation sexuelle, et d’actes effroyables de discrimination et violence raciale pouvant aller jusqu’à la mort.
L’année 2023 marque le trentième anniversaire de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne, dans lesquels les États ont notamment appelé à la protection des droits des groupes – minorités, peuples autochtones, réfugiés et demandeurs d’asile, apatrides ou encore personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays – qui, en raison de l’héritage historique de la discrimination raciale et du racisme. Ces thématiques sont souvent au centre des dialogues du Comité avec les États parties à la Convention.
M. Thioye a attiré l’attention du Comité sur certains défis majeurs, la « préoccupante situation des migrants dans de nombreuses régions ».
Les conditions de leur accueil sont souvent inadéquates ou inexistantes. Ils sont souvent victimes d’actes effroyables de discrimination raciale, de la xénophobie, et des abus sous de nombreuses formes, y compris l’exploitation sexuelle. Les migrants subissent des violences racistes pouvant aller jusqu’à la mort.
Le défenseur de l’état de droit a donc encouragé les experts du Comité à continuer d’aborder la question de la discrimination raciale à l’encontre des migrants sous toutes ses formes, y compris dans le contexte des crises humanitaires et des situations d’après-conflit.
Il a aussi fait savoir que le Haut-Commissaire Volker Türk présenterait au Conseil des droits de l’homme, en octobre prochain, un rapport sur la justice raciale et l’égalité pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine, mettant l’accent sur la nécessité du « démantèlement du racisme systémique ».
Par ailleurs, les services du Haut-Commissaire Türk ont déployé des conseillers régionaux en matière de discrimination raciale dans cinq bureaux régionaux – à Bangkok, Bruxelles, Beyrouth, Pretoria et Santiago – pour, entre autres, contribuer à une meilleure compréhension de la Convention et à une meilleure mise en œuvre de cet instrument aux niveaux national et régional.
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