Le RHAJAC dénonce une convocation jugée arbitraire de Me Caleb Jean-Baptiste par la DCPJ
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Le RHAJAC dénonce une convocation jugée arbitraire de Me Caleb Jean-Baptiste par la DCPJ
Port-au-Prince, 10 juillet 2025.- Dans un communiqué publié ce jeudi, le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC) s’insurge contre ce qu’il considère comme une démarche « suspecte » de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). L’organisation dénonce la convocation de l’avocat Me Caleb Jean-Baptiste prévue pour le 11 juillet 2025, sans justification légale ni respect des procédures établies par la loi.
Le RHAJAC rappelle que, selon l’article 66 du décret du 29 mars 1979, toute invitation adressée à un avocat doit obligatoirement transiter par le Barreau auquel il est affilié — une formalité que la DCPJ aurait ignorée dans le cas de Me Jean-Baptiste.
L’organisation met en lumière l’engagement actif de l’avocat dans la lutte contre la corruption, soulignant qu’il a été la cible de plusieurs tentatives d’assassinat, de campagnes de diffamation, et de persécutions politiques. Selon le communiqué, ces représailles découleraient de ses dénonciations contre des figures influentes du secteur privé et de l’administration publique, dont Betty Lamy, accusée de dissimuler un réseau de trafic d’organes, de cocaïne et de contrebande derrière une façade commerciale liée à l’exportation d’anguilles.
Le RHAJAC interpelle publiquement la DCPJ sur son apparente inaction vis-à-vis d’autres personnes citées dans des affaires de grande corruption. Il mentionne notamment Betty Lamy, Fritz Richardson Junior, Walson Sanon, ainsi que l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles et Emmanuel Vertilaire, actuel responsable de la Commission justice au sein du Conseil présidentiel, accusés d’avoir bradé le monopole du ministère de l’Agriculture.
« Pourquoi la DCPJ n’a-t-elle jamais convoqué ces individus pourtant nommément accusés de faits graves ? » s’interroge l’organisation, tout en réclamant une justice équitable et indépendante, libre des influences politiques et économiques.
En conclusion, le secrétaire général du RHAJAC, Djovany Michel, appelle à une réforme profonde du système judiciaire et policier, afin de garantir leur impartialité et de mieux protéger les journalistes, avocats, et lanceurs d’alerte, de plus en plus menacés dans l’exercice de leurs fonctions.
La rédaction.


