Le mouvement « Évèy Patriyotik Jovenelis Yo » relance la bataille contre l’oligarchie et appelle à un sursaut national en Haïti
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Le mouvement « Évèy Patriyotik Jovenelis Yo » relance la bataille contre l’oligarchie et appelle à un sursaut national en Haïti
Port-au-Prince, 9 octobre 2025.-
Sous un ton grave et déterminé, le professeur Eudes Lajoie, président du mouvement Évèy Patriyotik Jovenelis Yo (EPJ), a pris la parole ce jeudi à Pétion-Ville, à l’occasion du lancement officiel du regroupement. Devant un public composé de militants, de sympathisants et de représentants des médias, le dirigeant a dénoncé ce qu’il qualifie de « dérive oligarchique et politique » depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse, survenu le 7 juillet 2021.
Dans une allocution passionnée, M. Lajoie a réaffirmé la volonté du mouvement de « poursuivre le combat » initié par l’ancien chef de l’État contre « les forces économiques et politiques corrompues qui asphyxient le pays ».
Selon le texte lu au cours de la conférence, l’EPJ estime que « l’oligarchie malpropre » et certains acteurs politiques auraient plongé Haïti dans une crise humanitaire et sécuritaire sans précédent, marquée par la distribution illégale d’armes, les enlèvements et la misère croissante des populations.
« Pèp ayisyen, oligachi malpwòp la ak yon klik politisyen san vizyon kap dirije peyi a jodi a se yo menm ki responsab kriz la. Yo boule, yo kidnape, yo touye, yo vyole… e jodi a plis pase twa milyon moun oblije kite lakay yo pou chape ak pitit yo », a déclaré M. Lajoie en citant le communiqué officiel.
Le mouvement Évèy Patriyotik Jovenelis Yo, qui se présente comme un rassemblement militant et citoyen, entend relancer le projet politique du défunt président Jovenel Moïse en axant son action sur la justice sociale, la lutte contre la corruption, et la réhabilitation des institutions publiques.
L’EPJ exhorte également la population à ne pas céder aux « manipulations électorales » orchestrées, selon lui, par une « élite vorace » cherchant à conserver le contrôle du pays.
« Si nou ta swete peyi Dayiti pa disparèt, se pou nou kontinye batay kont oligachi malpwòp la », a-t-il lancé, reprenant les mots du communiqué final.
La rencontre du 9 octobre 2025 a rassemblé plusieurs figures politiques, des intellectuels et des militants issus de divers secteurs de la société civile. Dans son discours, Eudes Lajoie a rappelé que le mouvement n’entend pas « remplacer un parti politique », mais plutôt « réveiller la conscience nationale » face à ce qu’il appelle « la confiscation de la souveraineté populaire ».
L’orateur a également critiqué la gouvernance actuelle, accusant les autorités de « complicité silencieuse » avec les puissances économiques responsables, selon lui, du blocage du développement du pays.
Le président de l’EPJ a invité les jeunes, les professionnels et la diaspora à s’unir autour d’un même idéal : sauver Haïti du naufrage institutionnel et moral.
Tout au long de la conférence, le nom de Jovenel Moïse a résonné comme un symbole d’espoir et de résistance. Le mouvement se veut, selon ses initiateurs, « le prolongement spirituel et patriotique » de la vision du président assassiné.
Des banderoles à son effigie ornaient la salle, tandis que plusieurs intervenants ont salué « le courage et la détermination d’un homme qui s’était dressé contre le système oligarchique. »
Avec ce lancement officiel, Évèy Patriyotik Jovenelis Yo (EPJ) s’installe désormais comme un acteur politique et citoyen à part entière.
Le comité exécutif, composé notamment de Marie Lourdes Jean Charles (secrétaire générale) et de Jacquelin Chérilus (responsable de la communication), a promis de poursuivre ses actions à travers tout le territoire et d’établir des cellules régionales pour renforcer la mobilisation populaire.
Dans un contexte de crise multidimensionnelle, cette initiative marque une nouvelle tentative de restructuration du courant « jovenéliste » autour d’un discours patriotique, nationaliste et anti-oligarchique.
La rédaction.
