Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) s’alarme sur les traitements infligés aux migrants haïtiens rapatriés
RETI/Société: Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) s’alarme sur les traitements infligés aux migrants haïtiens rapatriés
Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) s’alarme sur les traitements infligés aux migrants haïtiens rapatriés.
En Haïti, cette année a été marquée par le rapatriement massif de plusieurs dizaines de milliers de nos compatriotes, notamment par les États-Unis, la République Dominicaine et d’autres pays d’Amérique latine (Chili, Brésil, Mexique, Cuba, Bahamas, îles Turcs et Caïques…). Des rapatriements entachés, la plupart du temps, de violation des droits de ces migrants.
Ces 10 dernières années les données disponibles montrent une présence significative d’haïtiens un peu partout à travers l’Amérique latine (Chili, Brésil, Mexique, Colombie, Equateur, Panama. En 2020, au Chili, les haïtiens représentaient 12.5% de la population (+100,000 nouveaux migrants en 2020).
Confrontés à de multiples contraintes telles que le racisme, la xénophobie et le chômage, ils ont quitté massivement ce pays pour tenter d’atteindre les États-Unis par une route migratoire extrêmement risquées de plus de 7,000 km, où de nombreux cas de viols, de vols et d’extorsions, d’abus de toutes sortes ont été rapportés. Ceux qui ont eu la chance d’accéder à la frontière américano-mexicaine ont été pris en chasse par les gardes-frontières à cheval…
Refoulés à la frontière, des milliers d’haïtiens ont été rapatriés en Haïti. D’autres, faute de pouvoir satisfaire leur rêve américain, sont contraint de mener une vie misérable dans des villes frontalières mexicaines comme Tapachula, Ciudad Acuña, Tijuana Mexicali…
De son côté, la République dominicaine ne cesse de durcir sa politique migratoire entre août 2020 et août 2021, plus de 175,000 haïtiens sans-papiers en situation migratoire irrégulière ont été rapatriés en Haïti (source : Ministère dominicain de la Défense). Des dizaines de milliers de travailleurs haïtiens en situation irrégulière risquent l’expulsion en janvier 2022 suite aux nouvelles dispositions prises par la République Dominicaine en vue de faire appliquer strictement les lois migratoires.
Joseph Mike Lysias, le Coordinateur du GARR, a rappelé aux autorités haïtiennes la nécessité de rétablir la sécurité pour créer des emplois, favoriser l’accès aux services sociaux de base et établir un plan de réintégration pour les migrants retournés au pays.
(RETI): RÉALITÉ INFO