Horreur à Petite-Rivière de l’Artibonite : Six agriculteurs, dont un adolescent, abattus par des agents de la PNH

Horreur à Petite-Rivière de l’Artibonite : Six agriculteurs, dont un adolescent, abattus par des agents de la PNH

Le 13 février 2025, un drame épouvantable secoue la commune de Petite-Rivière de l’Artibonite, où six agriculteurs, dont un adolescent d’une quinzaine d’années, ont été arrêtés puis exécutés par des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH), a rapporté Le Nouvelliste. Ce vendredi, les proches des victimes ont pris la parole, dénonçant une répression brutale et illégale de la part des forces de l’ordre. Leurs témoignages ont choqué la nation, qui se retrouve une nouvelle fois confrontée à des accusations graves d’abus de pouvoir au sein de l’institution policière.

Les victimes, identifiées comme Daniel Exylhomme, Jacob Dornevil, Erol Teneus, Dorméus Kelo, Louissaint Kelo et Exavier Baby, étaient des agriculteurs de la région. Leur seul tort ? Être au mauvais endroit au mauvais moment. Selon les informations rapportées par leurs familles, ces hommes n’ont pas eu la chance de défendre leur vie face à des policiers impitoyables. Le plus jeune d’entre eux, un adolescent de 15 ans, fait partie de ceux qui ont perdu la vie dans cette exécution.

Des témoins et proches des victimes ont affirmé qu’il ne s’agissait pas d’une opération de sécurité légitime, mais d’une exécution ciblée. L’émotion était palpable lors d’une rencontre avec la presse tenue le 13 février par les familles endeuillées. Ils ont été arrêtés sans raison, emmenés puis tués froidement », a affirmé l’un des proches. Des accusations qui viennent alourdir les soupçons de violences policières en Haïti, où les forces de l’ordre sont déjà pointées du doigt pour de nombreuses exactions.

La situation à Petite-Rivière de l’Artibonite est loin d’être unique. Depuis plusieurs mois, Haïti est secoué par une crise politique, sociale et une insécurité grandissante. Les tensions entre les citoyens et les forces de l’ordre se sont accrues, et les abus de la part de certaines unités de la police n’ont cessé de croître.

Les familles des victimes réclament justice et une enquête impartiale. « Nous ne voulons pas de violences supplémentaires, mais une réponse légale et équitable à ce crime abominable », ont déclaré les proches, ajoutant qu’ils ne se laisseront pas faire face à cette injustice. Le gouvernement haïtien et la PNH sont appelés à réagir rapidement pour éviter de nouvelles escalades et restaurer la confiance entre la population et les forces de sécurité.

À l’heure où cet article est rédigé, aucune déclaration officielle n’a été faite par la PNH concernant cet incident tragique. La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation, et l’issue de cette affaire pourrait bien déterminer la suite du climat sécuritaire en Haïti.

Ce drame met une nouvelle fois en lumière la nécessité urgente d’une réforme en profondeur des institutions chargées de garantir la sécurité des citoyens, afin d’éviter que de telles horreurs ne se reproduisent.

La rédaction.

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