Haïti : Suspension de la mission de police de Kenya
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Haïti : Suspension de la mission de police de Kenya
En raison de la démission du Premier ministre d’Haïti et l’absence d’autorité constitutionnelle qui en découle, les autorités kényanes ont temporairement renoncé à déployer les forces de l’ordre promises dans le cadre d’une mission internationale soutenue par l’ONU
Le Kenya a décidé de suspendre l’envoi prévu de policiers en Haïti, dans le cadre d’une mission internationale soutenue par l’ONU, a indiqué un haut responsable du ministère kényan des Affaires étrangères.
Les États-Unis ont immédiatement réagi : le département d’État a affirmé ne pas voir de raison de retarder cette mission de police. « Je serais bien sûr préoccupé par tout retard, mais nous ne pensons pas qu’un retard soit nécessaire », a déclaré à la presse le porte-parole du département d’État, Matthew Miller.
« Il y a eu un changement radical à la suite de l’effondrement complet de l’ordre public et de la démission du Premier ministre de Haïti » Ariel Henry, a déclaré Korir Sing’oei, secrétaire général du ministère kényan. « Sans administration politique en Haïti, il n’y a pas de point d’ancrage sur lequel un déploiement de la police puisse reposer, le gouvernement (kényan) attendra donc l’installation d’une nouvelle autorité constitutionnelle en Haïti avant de prendre d’autres décisions sur la question », a-t-il ajouté.
Le Kenya s’était dit prêt à envoyer un millier de policiers en Haïti, en proie au chaos en raison d’affrontements entre la police et des bandes armées, mais ce projet s’est heurté au Kenya à de nombreux obstacles juridiques.
Sans administration politique en Haïti, il n’y a pas de point d’ancrage sur lequel un déploiement de la police puisse reposer »
Le Premier ministre haïtien Ariel Henry, dont les gangs et une partie de la population réclamaient la démission, a annoncé lundi soir quitter le pouvoir, alors que ce pays pauvre des Caraïbes est en proie à une profonde crise sécuritaire et politique. Le chef de l’État kényan William Ruto et Ariel Henry avaient pourtant signé le 1er mars à Nairobi un accord pour l’envoi de policiers kényans.