Éducation

Grève des enseignants en Haïti : Un cri du cœur pour de meilleures conditions de travail

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À partir du lundi 13 janvier, une partie du système éducatif haïtien sera à l’arrêt. Les syndicats d’enseignants, représentés par l’UNNOEH (Union Nationale des Normaliens et Enseignants d’Haïti) et la FENATEC (Fédération Nationale des Travailleurs de l’Éducation et de la Culture), ont décidé de se mobiliser et d’inviter tous les enseignants des lycées et des écoles nationales à rester chez eux, marquant ainsi une grève significative.

Cette décision, annoncée lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 8 janvier 2024, par Kenson Délice, coordonnateur de l’UNNOEH, est motivée par un ensemble de revendications pressantes formulées par les éducateurs. Les enseignants, déjà éprouvés par des conditions de travail difficiles, expriment un profond mécontentement face à des problématiques qui perdurent depuis plusieurs années.

Parmi les principales revendications :

1. Ajustement salarial : Les enseignants demandent une révision de leurs salaires pour les adapter à une inflation galopante et aux augmentations du coût de la vie.

2. Amélioration de l’assurance : Ils exigent une meilleure couverture de service d’assurance, essentielle pour leur sécurité et celle de leurs familles.

3. Nomination des enseignants qualifiés : Les syndicats insistent sur la nécessité de nommer des enseignants qualifiés, déjà présents dans les classes, afin d’assurer un enseignement de qualité.

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4. Régularisation des arriérés de salaire : Les arriérés de salaire sont une autre source de préoccupation, les enseignants appelant à un paiement rapide de leurs dues et à l’octroi de leurs avantages sociaux.

Hubermane Clairemond, porte-parole de la FENATEC, a soutenu que ces revendications sont vitales pour le bon fonctionnement du système éducatif. « Il est impératif que le gouvernement prenne en compte ces exigences pour améliorer les conditions de travail des enseignants, garantissant ainsi une éducation de qualité pour nos enfants », a-t-il déclaré.

Cette grève, qui s’annonce comme un mouvement d’ampleur, pourrait avoir des répercussions significatives sur la rentrée scolaire, notamment en compromettant l’apprentissage des élèves. Les éducateurs espèrent que cette action sera entendue et aboutira à des négociations constructives avec les autorités compétentes, afin d’améliorer leur situation et celle du système éducatif en général.

La communauté éducative haïtienne est à un tournant. Les enseignants, résolus à défendre leurs droits, se mobilisent pour un avenir meilleur. La question reste de savoir si le gouvernement prendra la mesure de cette crise et répondra aux demandes légitimes de ceux qui façonnent l’avenir du pays.

La rédaction.

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