Sécurité/Insécurité

Flash : Les USA sonnent la fin de la récréation, les gangs haïtiens classés terroristes

Un média d’excellence pour une information fiable, rapide et sans compromis.

Flash : Les USA sonnent la fin de la récréation, les gangs haïtiens classés terroristes

Par Valescot Wilgins | RÉALITÉ INFO | 18 avril 2025

En réponse à l’aggravation alarmante de la crise sécuritaire en Haïti, les États-Unis s’apprêtent à franchir un seuil historique : la désignation de certains gangs haïtiens comme organisations terroristes étrangères. Cette décision, qui bouleverserait la politique américaine envers Haïti, pourrait ouvrir la voie à l’incarcération de criminels haïtiens présumés dans la redoutée prison salvadorienne CECOT, réputée pour ses conditions extrêmes de détention, selon le Miami Herald.

D’après les informations rapportées par le Miami Herald, le Département d’État américain travaille activement à classer les puissantes coalitions criminelles haïtiennes — notamment Viv Ansanm et Gran Grif, implantées dans l’Artibonite — comme terroristes mondiaux spécialement désignés ou comme organisations terroristes étrangères (FTO). Cette désignation permettrait d’étendre la juridiction américaine à tous ceux qui apportent un soutien aux gangs — trafiquants d’armes, politiciens, hommes d’affaires, voire même fonctionnaires haïtiens — avec à la clé de lourdes sanctions et peines judiciaires.

Alors que des pays comme les États-Unis et la République dominicaine prennent des mesures drastiques pour freiner la montée des violences, le gouvernement haïtien, lui, continue d’adopter une posture passive et ambiguë. Jusqu’à présent, les autorités de transition refusent catégoriquement de désigner les gangs comme groupes terroristes, malgré les appels pressants de la société civile, du Barreau de Port-au-Prince, et même de plusieurs anciens hauts responsables politiques.

Ce refus, qui frôle la complaisance, soulève des interrogations graves sur la volonté réelle de l’État haïtien de reprendre le contrôle du pays. De nombreux observateurs y voient un manque de courage politique et une incapacité à affronter les ramifications profondes de la criminalité, notamment l’implication présumée de personnalités influentes dans le financement ou la protection de ces groupes armés.

« Il est inconcevable qu’un gouvernement, témoin de massacres, d’enlèvements de masse et d’une dérive sécuritaire incontrôlable, hésite encore à appeler les choses par leur nom », déclare un avocat signataire de la pétition, sous couvert d’anonymat.

LIRE AUSSI:  Léogâne sous tension : un nombre considérable de bandits armés tués, des armes à feu récupérées lors d’une opération choc

Toujours selon le Miami Herald, un des scénarios à l’étude consiste à déporter directement les membres de gangs vers le centre carcéral de haute sécurité salvadorien CECOT, déjà utilisé pour des membres du groupe vénézuélien Tren de Aragua. Mais cette possibilité reste suspendue à une autorisation du ministère haïtien de la Justice — un ministère lui aussi critiqué pour son inaction et sa politisation.

Les chiffres sont accablants : plus de 5 600 exécutions en 2024, plus d’un million de déplacés internes, des policiers assassinés, et des territoires entiers contrôlés par des bandes armées. Malgré cette hécatombe, l’État haïtien se refuse à toute stratégie de rupture, continuant à gérer la crise par des demi-mesures inefficaces.

Même les forces internationales, comme la mission kényane, avancent à reculons, faute de coordination gouvernementale solide. Et pourtant, Haïti est aujourd’hui au bord de la dislocation : trois départements sont totalement infiltrés, Port-au-Prince risque une chute imminente, et les activités criminelles s’internationalisent.

À l’heure où les États-Unis s’apprêtent à imposer leur propre lecture de la crise — avec des outils de guerre contre le terrorisme — le gouvernement haïtien est face à un choix historique. Poursuivre sa fuite en avant en ménageant des groupes criminels qui menacent la survie même de la nation, ou agir avec fermeté, en nommant l’ennemi et en s’alliant pleinement aux efforts régionaux et internationaux.

Plus que jamais, la survie de la République dépend d’un sursaut politique audacieux. L’indifférence ou la prudence calculée ne peuvent plus être tolérées quand la capitale est encerclée, les familles décimées et les institutions paralysées.

Nous vous remercions chaleureusement pour votre fidélité et pour le temps que vous avez consacré à la lecture de cet article. Votre soutien nous est très précieux.

Réalité Info

RÉALITÉ INFO (RT-INFO) est un média en ligne haïtien destiné à informer une audience mondiale. Notre priorité est de fournir à nos lecteurs des informations fiables et pertinentes sur les événements culturels, sociaux, économiques et politiques. realiteinfo1@Gmail.com/ Contact /(509) 37688454 (RT-INFO) Un média en ligne proposant une approche novatrice centrée sur une information authentique et actualisée en temps réel.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page