Washington et l’OEA passent à l’offensive : plan régional choc pour affronter frontalement les gangs en Haïti
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Washington et l’OEA passent à l’offensive : plan régional choc pour affronter frontalement les gangs en Haïti
Alors que la violence atteint un niveau sans précédent en Haïti, les États-Unis et l’Organisation des États Américains (OEA) se préparent à une contre-offensive d’envergure contre les gangs armés qui plongent le pays dans le chaos. D’après l’agence EFEnoticias, le Département d’État américain a enclenché la mise en œuvre d’un plan régional stratégique, élaboré en coordination avec l’OEA, pour affronter frontalement les groupes criminels qui contrôlent de larges portions du territoire haïtien.
Ce plan, encore confidentiel dans ses détails, comporte deux volets majeurs : la répression létale des gangs et un travail diplomatique soutenu pour organiser une transition démocratique viable. Il s’agit d’une réponse directe à la prise d’otage du pays par des coalitions armées, qui opèrent dans l’impunité la plus totale depuis plusieurs mois.
Cette initiative survient quelques jours après une décision diplomatique retentissante : le Département d’État américain a officiellement désigné les puissantes coalitions criminelles “Viv Ansanm” et “Gran Grif” comme organisations terroristes. Cette désignation marque un tournant dans la politique étrangère américaine envers Haïti, ouvrant la voie à des sanctions économiques, des gels d’avoirs et une coopération militaire accrue pour neutraliser ces groupes.
Ces deux alliances criminelles, responsables de massacres, de pillages, de viols et de déplacements massifs de populations, contrôlent aujourd’hui plus de 80 % de la région métropolitaine de Port-au-Prince, selon plusieurs sources locales et internationales. Elles imposent leur loi, défiant l’autorité de l’État et paralysant la vie économique et sociale.
En parallèle de cette réponse sécuritaire, Washington entend aussi construire un pont vers une solution politique durable. Selon EFEnoticias, des consultations sont déjà en cours avec Albert Ramdin, prochain Secrétaire général de l’OEA, qui se serait montré réceptif à la proposition américaine. Objectif : établir un cadre diplomatique clair pour accompagner Haïti vers des élections transparentes, inclusives et sécurisées, dans un contexte débarrassé de l’influence des groupes armés.
Cette alliance stratégique vise à soutenir les forces sociales haïtiennes prêtes à reconstruire le pays, tout en isolant les acteurs violents et corrompus qui profitent du vide institutionnel. Il s’agira également de renforcer les institutions judiciaires et policières, en les dotant de moyens techniques et logistiques, afin d’éviter un retour en arrière une fois la pression internationale relâchée.
Cette démarche des États-Unis et de l’OEA pourrait également entraîner une mobilisation régionale plus large, impliquant des pays voisins comme la République dominicaine, la Jamaïque ou encore le Canada, déjà engagés dans des discussions sur la situation en Haïti. Des sources diplomatiques évoquent la possibilité d’une mission régionale d’intervention ou de stabilisation, sous supervision multilatérale.
Pour Haïti, l’enjeu est immense : il s’agit de rompre définitivement avec l’ordre des gangs, de restaurer l’autorité de l’État et d’ouvrir une nouvelle ère pour un peuple à bout de souffle, meurtri, mais toujours debout.
La rédaction.
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