Haïti : Quand l’espoir repose sur les chefs de gangs – L’OCODER supplie Jeff Gwo Lwa et Lanmò San Jou de sauver le Plateau Central
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Haïti : Quand l’espoir repose sur les chefs de gangs – L’OCODER supplie Jeff Gwo Lwa et Lanmò San Jou de sauver le Plateau Central
Pétion-Ville, 24 avril 2025 – Une scène surréaliste s’est déroulée mercredi à Pétion-Ville : l’Organisation Kominotè pou Devlòpman Riral (OCODER), à bout de souffle face au silence de l’État, a lancé un appel déchirant non pas au gouvernement, mais à deux chefs de gangs redoutés – Jeff Gwo Lwa (Canaan) et Lanmò San Jou (Plaine du Cul-de-Sac) – pour venir au secours des populations du Plateau Central, particulièrement à Mirbalais et Sodo.
Le texte, lu par Sauveur DELVA, coordonnateur général de l’OCODER, lors d’une conférence de presse tenue le 23 avril, fustige l’inaction du gouvernement dirigé par Alix Didier Fils-Aimé et du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Selon l’organisation, cela fait 22 jours que la population du Plateau Central est complètement abandonnée, prise en otage par la faim, les barricades, et l’absence totale de sécurité.
Plutôt que de s’adresser une énième fois à des autorités « absentes ou complices », l’OCODER a directement supplié les deux puissants chefs de gangs de permettre la libre circulation sur les axes routiers bloqués, notamment la Route Nationale #3, et de laisser passer l’aide humanitaire vers les populations assiégées.
« Nou pa mande pou desizyon fòmèl ak legal, nou souliye 2 chèf prènsipal nou pa ka evite : M. Jeff Gwo Lwa ak Lanmò 100 jou / Bawon Laplèn », peut-on lire dans la déclaration.
Les principales revendications exposées par l’OCODER sont les suivantes :
1. Secourir les habitants de Mirbalais et Sodo, où des femmes, des enfants et des vieillards meurent de faim dans un silence assourdissant.
2. Appeler les populations des 13 communes concernées à garder espoir malgré l’absence de l’État.
3. Demander aux deux chefs de gangs de débloquer les routes pour que la vie puisse reprendre et éviter une catastrophe humanitaire.
4. Critiquer fermement les discours hypocrites sur le dialogue national, jugés vides de sens tant que les Haïtiens eux-mêmes ne peuvent se parler ni circuler librement.
« Jodi-a, solisyon pwoblèm Ayiti se dyalòg san ipokrizi », conclut le document, qui sonne comme un aveu dramatique de faillite de l’État haïtien.
La rédaction.
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