Le passionné défenseur de l’environnement, Makenson JEAN, a soutenu son mémoire en Droit sur le déboisement : plaidoyer pour une justice environnementale au Parc Macaya
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Le passionné défenseur de l’environnement, Makenson JEAN, a soutenu son mémoire en Droit sur le déboisement : plaidoyer pour une justice environnementale au Parc Macaya
Port-au-Prince, 16 juin 2025 .- Un nouveau cri d’alarme s’élève depuis les bancs universitaires : Makenson JEAN, jeune licencié en Droit à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques de l’Université d’État d’Haïti (UEH), a brillamment soutenu mardi 10 juin 2025 un mémoire de sortie consacré à l’un des enjeux les plus critiques pour l’avenir du pays : la lutte contre le déboisement à travers le prisme du droit de l’environnement, avec comme étude de cas emblématique le Parc national naturel Macaya.
Intitulé « La lutte contre le déboisement au regard du droit de l’environnement en Haïti : Cas du Parc Macaya de 2004 à 2024 », ce travail a été réalisé sous la direction du Professeur Renan Hedouville et a reçu la note honorable de 82/100, décernée par un jury composé des professeurs Elie Meus, Bernard St. Vil et Emmanuel Stéphane Laurent.
Dans ce mémoire, Makenson JEAN met en lumière une problématique rarement traitée avec rigueur dans les milieux académiques haïtiens, bien qu’elle soit urgente : la déforestation massive et incontrôlée qui ne cesse de détruire les forêts du pays. Aujourd’hui, Haïti ne compte qu’environ 2 % de couverture forestière. Le Parc Macaya, joyau écologique du Sud et de la Grand’Anse, est au cœur de cette crise. Près de 500 espèces végétales y sont menacées de disparition en raison de l’agriculture anarchique, de l’exploitation abusive des arbres, du commerce illégal de charbon de bois et du bois de feu.
Malgré l’existence de conventions internationales ratifiées, d’une législation nationale (comme les décrets de 1995 et 2005) et de la création du Ministère de l’Environnement, l’étudiant dénonce l’inapplication flagrante du droit environnemental haïtien. « Il y a des lois, mais elles ne sont pas appliquées ni respectées », martèle-t-il. Il attribue cette inefficacité à un manque criant d’éducation environnementale, un déficit de responsabilité citoyenne, l’absence de juridictions spécialisées et un vide en matière de politiques publiques environnementales.
S’appuyant sur l’approche de la durabilité de l’éthique environnementale de la théorie du développement, Makenson JEAN plaide pour une réforme en profondeur du système juridique et éducatif haïtien. Il propose l’élaboration d’un Code de l’environnement et d’un Code forestier, la mise en place de Cours et Tribunaux environnementaux (CTE), et surtout, l’application stricte des articles 74 et 75 du décret de 2005 sur la gestion de l’environnement, ainsi que du décret de 2021 sur l’intégration de l’éducation environnementale dans les programmes scolaires.
« L’environnement est le patrimoine commun de tous. Seule une synergie entre les citoyens, les décideurs et les institutions peut inverser la tendance », conclut l’auteur, désormais diplômé en Droit et militant engagé pour la protection de l’environnement haïtien.
Son message est clair : la sauvegarde du Parc Macaya, et plus largement de l’écosystème haïtien, commence par l’application de la loi, l’éducation de la jeunesse et l’engagement des citoyens. Un appel qui mérite d’être entendu, relayé et transformé en action concrète.
La rédaction.
