RHAJAC TIRE LA SONNETTE D’ALARME : La presse Haïtienne en détresse face à l’insécurité et à la corruption
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RHAJAC TIRE LA SONNETTE D’ALARME : La presse Haïtienne en détresse face à l’insécurité et à la corruption
Port-au-Prince, le 24 juillet 2025.- Dans un communiqué au ton grave, le Réseau Haïtien des Journalistes Anti-Corruption (RHAJAC) dénonce la dégradation alarmante de la situation sécuritaire et professionnelle des journalistes en Haïti, en particulier dans les zones contrôlées par la coalition criminelle « Viv Ansanm ».
« Les travailleurs de la presse sont devenus des cibles », alerte Djovany Michel, secrétaire général du RHAJAC. Menaces, agressions, enlèvements et assassinats sont devenus le lot quotidien de nombreux journalistes, notamment ceux qui s’attaquent à des dossiers sensibles comme la corruption ou les réseaux mafieux liés à la politique. Dans ce climat de peur et d’impunité, la liberté d’informer se rétrécit dangereusement.
Le RHAJAC rappelle que plusieurs radios communautaires ont dû fermer ou fuir leur région au cours des cinq dernières années. L’insécurité s’ajoute à une précarité structurelle : absence de contrat, manque de sécurité sociale, pressions économiques et manipulations politiques. Une situation propice à la désinformation, alimentée parfois par certains médias eux-mêmes, devenus instruments de propagande.
Malgré tout, des journalistes courageux continuent à mener des enquêtes indépendantes, notamment sur les réseaux sociaux et plateformes numériques. Ces professionnels, souvent sans ressources ni protection, paient parfois le prix fort pour leur engagement.
Face à ce constat accablant, le RHAJAC lance un appel urgent aux autorités nationales et aux instances internationales : garantir la sécurité des journalistes, protéger leur indépendance et promouvoir des conditions de travail dignes et équitables.
« Il est temps de sortir la presse de l’ombre. Sans journalistes libres et protégés, il n’y aura ni vérité, ni justice, ni démocratie en Haïti », conclut le communiqué.
La rédaction.