Pénurie de carburant: Médecins Sans Frontières (MSF) prévoit de réduire ses activités
RÉALITÉ INFO/Pénurie de carburant: Médecins Sans Frontières (MSF) prévoit de réduire ses activités
La pénurie de carburant affecte gravement les opérations de Médecins Sans Frontières (MSF) en Haïti, annonce Médecins Sans Frontières dans un communiqué de presse publié, ce lundi 25 octobre 2021 dont la rédaction « Réalité Info RI » à copie.
Selon MSF, si la situation perdure, l’hôpital de Traumatologie Grands Brûlés de Tabarre, à Port-au-Prince, qui reçoit en moyenne 155
patients par mois, risque de réduire ses activités et restreindre ses critères d’admission dans les prochains jours si la situation persiste.
« Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour maintenir nos activités. Nous restons flexibles et nous adapterons nos activités en fonction de la disponibilité du personnel et du carburant », souligne Dr Kanouté Dialla, responsable de l’hôpital de Tabarre.
« Pour faire fonctionner une structure comme un hôpital et garantir ainsi un accès aux soins à la population, il faut à la fois d’importantes ressources humaines et du carburant pour les besoins énergétiques qui y sont liés », explique ce dernier.
Par ailleurs, cette pénurie de carburant figure parmi les conséquences directes et indirectes de l’insécurité à Port-au-Prince, qui empêchent le personnel, médical et autres, de se présenter sur leur lieu de travail en nombre nécessaire.
Le Centre d’Urgence de MSF de Turgeau, logé dans les locaux du CDTI sur l’avenue Charles Sumner, est également affecté par cette situation. Il devient de plus en plus difficile pour le Centre d’Urgence de référer ses patients.
La pénurie de carburants
impacte le fonctionnement de nombreuses structures de soins tant privées que publiques, vers lesquelles les patients sont habituellement référés.
« De plus, l’hôpital de Tabarre reçoit plus de la moitié de ses références du Centre d’Urgence MSF de Turgeau. Donc si les activités se réduisent, les patients risquent de ne plus pouvoir être pris en charge », déplore Désiré Kimanuka, Responsable du Centre d’Urgence.
Ces dernières difficultés montrent à nouveau toute la volatilité contextuelle en Haïti et l’extrême fragilité dans laquelle MSF peut encore maintenir ses activités médicales. Depuis le début de l’année, MSF a dû continuellement restructurer ses projets pour maintenir l’accès aux soins de santé pour la population haïtienne.
En ce sens, Médecins Sans Frontières appelle les différentes parties prenantes à trouver des
solutions rapides afin de permettre l’approvisionnement en carburant des structures de santé.
Pour conclure, MSF croit que les acteurs impliqués doivent maintenant reconnaître l’urgence de la situation, et collaborer pour assurer la continuité des activités médicales et le fonctionnement des structures du pays.
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