Nouvelle attaque à Kenscoff : Nuit de terreur à Boucan et Depanse, plusieurs morts et maisons incendiées
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Nouvelle attaque à Kenscoff : Nuit de terreur à Boucan et Depanse, plusieurs morts et maisons incendiées
Kenscoff, 24 mars 2025 – Une nuit d’horreur s’est abattue sur les localités de Boucan et Depanse, dans la commune de Kenscoff. Entre le 23 et le 24 mars, des hommes lourdement armés ont lancé une attaque d’une violence inouïe contre la population, laissant derrière eux un bilan tragique. Plusieurs habitants ont été tués, des maisons réduites en cendres et des biens pillés. La peur et le désarroi règnent dans ces communautés frappées de plein fouet par l’insécurité grandissante qui gangrène le pays.
Selon des témoins, les assaillants ont surgi en pleine nuit, armés jusqu’aux dents, et ont semé la terreur sans rencontrer de véritable résistance. « Ils ont incendié des maisons, tué des habitants et volé tout ce qu’ils pouvaient emporter », raconte un survivant, encore sous le choc. Face à cette offensive brutale, les forces de l’ordre ont été une fois de plus impuissantes, laissant les criminels agir en toute impunité.
Le maire de Kenscoff, Jean Massillon, a vivement dénoncé cette nouvelle attaque et l’absence de mesures fermes pour contrer ces groupes armés. « Il est inadmissible que de telles exactions se poursuivent sans une réponse forte et immédiate. Nous avons besoin d’actions concrètes, pas de simples discours », a-t-il martelé.
Devant la recrudescence des attaques, le maire réclame l’utilisation de drones kamikazes pour neutraliser ces groupes criminels, qui se cachent souvent dans des zones reculées et difficiles d’accès. Cette technologie, déjà utilisée dans certains conflits internationaux, pourrait offrir un avantage stratégique aux forces de l’ordre haïtiennes, largement dépassées par la puissance de feu des gangs.
Cependant, cette proposition suscite des débats au sein de l’opinion publique. Si certains voient dans cette mesure une solution efficace contre les criminels, d’autres s’interrogent sur sa faisabilité et les risques liés à son déploiement.
Alors que l’État peine à restaurer l’ordre, la population, elle, est livrée à elle-même. Nombreux sont ceux qui fuient leurs maisons, préférant l’exil forcé à la menace constante de la violence. « On ne sait plus où aller, on ne peut pas rester ici à attendre la mort », confie un habitant, la voix tremblante.
L’attaque de Boucan et Depanse est un nouvel épisode dramatique dans l’enlisement sécuritaire du pays. Sans une réaction rapide et efficace des autorités, Kenscoff risque de devenir une nouvelle zone de non-droit, où les criminels règnent en maîtres et où la population vit dans l’angoisse perpétuelle.
Cette attaque souligne une fois de plus l’incapacité des forces de sécurité à protéger les citoyens face à une insécurité galopante. Haïti, déjà en proie à une crise multidimensionnelle, voit jour après jour son tissu social se désintégrer sous le poids de la violence.
Face à cette situation alarmante, la question demeure : combien de tragédies faudra-t-il encore avant qu’une véritable riposte soit mise en place ?
La rédaction.
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