Négociations avec les gangs : Le nouveau chef de l’OEA brise un tabou pour Haïti
Un média d’excellence pour une information fiable, rapide et sans compromis.
Négociations avec les gangs : Le nouveau chef de l’OEA brise un tabou pour Haïti
Dans un geste inédit qui risque de secouer la diplomatie régionale, le tout nouveau Secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), Albert Ramdin, a ouvert la porte à des discussions directes avec les gangs qui terrorisent Haïti et contrôlent jusqu’à 90 % de la capitale Port-au-Prince. Cette déclaration fracassante, rapportée ce lundi 9 juin 2025 par The Dialogue, a créé la stupeur dans les milieux diplomatiques et politiques.
« Nous devons trouver un moyen de ramener les gangs à la normale », a-t-il lancé, évoquant la nécessité de « discussions avec la totalité ou la plupart des parties prenantes » y compris ceux qui sèment la terreur dans les rues haïtiennes. Ramdin, qui a pris les rênes de l’OEA le 30 mai, n’a pas écarté la possibilité de « pénétrer les gangs et leurs dirigeants » afin de gérer autrement le chaos sécuritaire.
Une telle approche, qui s’apparente à une main tendue aux criminels, est un véritable tournant dans la gestion de la crise haïtienne. Jusqu’ici, les puissances régionales et internationales privilégiaient surtout une stratégie de confrontation armée contre les gangs, récemment désignés comme « organisations terroristes étrangères » par les États-Unis.
https://realiteinfo.com/negociations-avec-les-gangs-le-nouveau-chef-de-loea-brise-un-tabou-pour-haiti/
Ramdin a par ailleurs insisté sur l’urgence de bâtir une nouvelle feuille de route politique, qu’il compte discuter lors de l’Assemblée générale de l’OEA prévue du 25 au 27 juin à Antigua-et-Barbuda. Il espère que les parties prenantes accepteront de tenir un référendum constitutionnel et de maintenir les élections du 15 novembre, malgré la mainmise des gangs sur les infrastructures stratégiques comme les ports.
« Personnellement, je pense que si nous ne réussissons pas en Haïti, nous manquerons notre objectif de démocratie, de paix et de prospérité », a-t-il confié, en admettant que la sécurité reste la clé de tout processus politique.
Avec cette déclaration-choc, Ramdin marque les esprits : l’OEA envisage de négocier avec ceux-là mêmes qui plongent Haïti dans la terreur. Une approche qui pourrait changer la donne… ou la faire exploser.
La rédaction.
Nous vous remercions chaleureusement pour votre fidélité et pour le temps que vous avez consacré à la lecture de cet article. Votre soutien nous est très précieux.
