Chine–Amérique Latine : 10 milliards de raisons de s’inquiéter à Washington, la Chine s’impose en Amérique Latine

Chine–Amérique Latine : 10 milliards de raisons de s’inquiéter à Washington, la Chine s’impose en Amérique Latine

Dans un contexte de tensions croissantes avec Washington, la Chine renforce son offensive diplomatique en Amérique Latine. Ce mardi 13 mai à Pékin, lors de l’ouverture du sommet Chine-CELAC, le président Xi Jinping a accusé les États-Unis de « harcèlement » et promis 10 milliards de dollars de crédits pour soutenir le développement économique des pays d’Amérique Latine et des Caraïbes.

Pékin multiplie les gestes forts : au-delà de l’aide financière, Xi Jinping propose une coopération accrue dans les domaines de l’énergie, des infrastructures, de l’éducation et du commerce. En 2024, les échanges entre la Chine et la région ont dépassé 500 milliards de dollars, un record symbolisant un virage économique assumé vers l’Asie.

Mais alors que des pays comme le Brésil, l’Argentine, ou encore la Jamaïque renforcent leurs liens avec la Chine, une question s’impose : pourquoi Haïti reste-t-elle en retrait ?

Dans un monde multipolaire, où la Russie aussi tend la main à l’Amérique Latine, Haïti persiste à aligner sa diplomatie sur des partenaires occidentaux souvent plus critiques et moins généreux. Pourquoi ne pas redéfinir sa politique étrangère pour explorer de nouveaux partenariats stratégiques avec la Chine ou même la Russie, comme le font de plus en plus de pays de la région ?

À l’heure où la géopolitique mondiale se redessine, le statu quo diplomatique haïtien interroge. Est-ce par manque de vision, d’audace, ou sous pression de puissances traditionnelles ? Une chose est sûre : le monde change, et Haïti risque de rester sur le quai si elle ne réoriente pas sa boussole stratégique.

La rédaction.

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