Haïti : Plus de 5.600 Morts et 2.200 Blessés en 2024, Selon le BINUH
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Haïti : Plus de 5.600 Morts et 2.200 Blessés en 2024, Selon le BINUH
Port-au-Prince, 3 février 2025 — La situation des droits de l’Homme en Haïti continue de se détériorer gravement. Selon le dernier rapport du BINUH, entre octobre et décembre 2024, plus de 1.700 personnes ont perdu la vie en raison de violences liées aux gangs, aux groupes d’autodéfense et aux opérations policières. En tout, 5.626 personnes ont été tuées et 2.213 blessées en 2024, un bilan tragique exacerbé par des enlèvements massifs, dont 1.494 victimes l’année dernière.
Le dernier trimestre de 2024 a également été marqué par des massacres à grande échelle, notamment à Wharf Jérémie, Pont Sondé, et Petite Rivière de l’Artibonite, faisant plus de 300 victimes. La violence des gangs, qui continuent d’exploiter les populations, a gagné en brutalité, avec des viols, des recrutements forcés d’enfants et des attaques contre des infrastructures publiques et privées, y compris des écoles et des hôpitaux.
Les opérations policières n’ont pas été sans conséquences. Si elles visaient à déstabiliser les groupes armés, elles ont aussi fait de nombreuses victimes innocentes, souvent tuées par des balles perdues. Par ailleurs, des exécutions sommaires commises par des policiers restent impunies. Au moins 80 personnes ont été tuées de cette manière entre octobre et décembre 2024.
Les conditions dans les prisons haïtiennes continuent d’être inhumaines, avec des décès réguliers dus à la surpopulation et aux conditions de détention dégradantes. En 2024, 186 détenus sont morts dans ces établissements.
Face à ce chaos, les autorités haïtiennes ont pris quelques mesures contre l’impunité, mais les progrès restent timides. Les enquêtes sur les massacres n’ont pas abouti à des actes judiciaires, et aucune mesure n’a été prise contre les policiers impliqués dans des exécutions. Le processus de vetting de la police, lancé en juin 2023, reste largement inefficace, n’ayant permis aucune enquête approfondie.
La situation des droits de l’Homme en Haïti demeure donc catastrophique, avec des actions concrètes des autorités qui tardent à se matérialiser face à l’ampleur de la violence et de l’impunité.
La rédaction.
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