Haïti: Le MOGECA sonne l’alarme et dénonce un complot d’extermination du peuple haïtien

Haïti: Le MOGECA sonne l’alarme et dénonce un complot d’extermination du peuple haïtien

Jacmel, 10 avril 2025 – Dans une conférence de presse tenue le mercredi 10 avril 2025 à Jacmel, dans le Sud-Est d’Haïti, Jhonny Mesilus, Coordonnateur National du Mouvement des Générations Capables (MOGECA), a dressé un tableau sombre et alarmant de la situation du pays. Devant un public attentif, il a dénoncé ce qu’il qualifie de « plan machiavélique de déstabilisation et d’extermination » visant le peuple haïtien, mis en œuvre avec la complicité de dirigeants politiques nationaux et d’intérêts étrangers.

Selon le MOGECA, la crise actuelle n’est pas une simple conséquence de dysfonctionnements internes, mais le fruit d’un complot orchestré, où l’insécurité galopante, les déplacements forcés, la misère endémique et l’effondrement de l’État ne sont que les symptômes d’un projet visant à annihiler toute perspective d’avenir pour le peuple haïtien. « L’insécurité n’est pas un hasard, c’est un outil. Elle nourrit la faim, le chômage, l’abandon. Elle pousse les familles à fuir, à vivre sous des tentes, à mourir dans l’anonymat », a martelé Jhonny Mesilus.

Le mouvement politique fustige avec virulence la gouvernance du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), mis en place avec l’appui de la CARICOM. Après 12 mois d’exercice du pouvoir, les résultats sont qualifiés de « catastrophiques » par le MOGECA, qui accuse le CPT d’incompétence totale. « Ce pouvoir à neuf têtes n’a apporté que désespoir et chaos. Les neuf présidents perçoivent chacun plus de sept millions de gourdes par mois pendant que le peuple crie famine », dénonce le coordonnateur.

Dans son adresse passionnée, Jhonny Mesilus appelle les forces vives de la nation – les élites, les intellectuels, les jeunes – à se lever dans les quatre coins du pays pour reprendre le contrôle du destin national. Le MOGECA exige notamment le remplacement immédiat du haut commandement de la Police et des Forces armées, jugé inefficace face à la violence des groupes armés. Il soutient également une implication active de la BSAP (Brigade de Sécurité des Aires Protégées), considérée comme une force patriotique crédible.

L’organisation politique pointe du doigt l’ingérence étrangère, en particulier celle de certaines ambassades et du Core Group, qu’elle accuse de manipuler la situation au profit d’intérêts néocolonialistes. « Ce que nous vivons aujourd’hui, c’est la vengeance silencieuse des anciennes puissances coloniales contre la révolution de 1804 », a lancé Mesilus, citant le président Franklin Delano Roosevelt comme un symbole historique de cette politique d’ingérence.

MOGECA invite également les groupes armés, notamment ceux regroupés sous l’appellation « Viv Ansanm », à déposer les armes et à donner une chance au pays. « La mission de destruction doit prendre fin. Haïti a besoin de paix, de reconstruction et de justice », clame le mouvement. Il en appelle à la solidarité nationale pour venir en aide aux déplacés et aux populations en détresse.

En conclusion, Jhonny Mesilus exhorte le peuple haïtien à se réveiller et à ne plus attendre de solution miracle de la communauté internationale. « Le seul médicament au mal haïtien, c’est le peuple haïtien lui-même. C’est à nous de prendre notre avenir en main, de lutter pour notre souveraineté, et de bâtir une nouvelle alternative pour une autre Haïti », a-t-il conclu dans un vibrant appel à l’engagement citoyen et à la résistance.

La rédaction.

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