Haiti a besoin d’une aide démocratique, pas d’une aide basée sur les armes a déclaré le président Colombien Gustavo Petro
Haiti a besoin d'une aide démocratique, pas d'une aide basée sur les armes a déclaré le président Colombien Gustavo Petro
Lors du sommet ibéro-américain en République dominicaine, le président colombien a déclaré vouloir se rendre en Haïti après avoir affirmé que son pays avait une responsabilité dans l’assassinat du président Jovenel Moïse, il y a deux ans, rapporte RFI.
« Je souhaite me rendre en Haïti, parce que c’est un sujet sur lequel la Colombie a une co-responsabilité », a déclaré Gustavo Petro. Il veut donc aider Haïti à sortir de la crise que le pays connaît depuis des mois, avec des bandes armées qui ont pris le contrôle d’une partie du territoire.
Gustavo Petro n’a pas donné de date, mais l’an dernier déjà, il avait demandé pardon aux Haïtiens pour l’assassinat de leur président Jovenel Moïse. Il aurait été commis, entre autres, par des mercenaires colombiens. Au moins 17 sont actuellement en prison à Port-au-Prince. L’enquête américaine a révélé que deux hommes, à la tête d’une société de sécurité à Miami, avaient prévu de séquestrer Jovenel Moïse pour le remplacer par un Américano-Haïtien.
«Haïti nous a aidés à devenir un pays libre par le passé et parce que ce sont des mercenaires colombiens qui sont allés tuer le président haïtien, aggravant ainsi la crise que le pays connaissait, je veux aider Haïti, parler évidemment avec son gouvernement, mais aussi avec différents acteurs de la société, afin de pouvoir établir un chemin démocratique en Haïti », a-t-il déclaré.
« Je crois que c’est le peuple haïtien qui doit résoudre avant toute chose la crise qu’il traverse, mais il a besoin d’une aide démocratique, pas d’une aide basée sur les armes », a-t-il ajouté.
Lors de ce sommet à Saint-Domingue, d’autres chefs d’État ont pris la parole sur Haïti, cette fois pour défendre une intervention extérieure. Le président du Costa Rica a lancé un appel aux Nations unies pour qu’elles « éteignent l’incendie ». Et le président de la République dominicaine a estimé que « l’unique forme d’aider Haïti, c’est de la pacifier ».