Société

Des organisations de défense des droits humains lancent un appel urgent en faveur de la protection des travailleurs humanitaires en Haïti

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Des organisations telles que le Centre d’Animation Paysanne et d’Action Communautaire (CAPAC), Combite pour la Paix et le Développement (CPD), l’Organisation de Citoyens pour Une Nouvelle Haïti (OCNH), l’Initiative Citoyenne pour les Droits de l’Homme (ICDH), et le Komite Pwoteksyon Timoun Site Letènèl (KTPSL) ont publié un communiqué de presse ce jeudi 12 août 2024, dans lequel elles expriment leur profonde préoccupation concernant l’augmentation alarmante du nombre de personnes déplacées internes dans la région métropolitaine et l’Artibonite, dont plus de la moitié sont des enfants.

Ces organisations expriment également leur consternation face aux nombreuses violations des droits de l’homme dont sont victimes ces personnes déplacées, notamment les enlèvements, les exécutions arbitraires, les extorsions et les violences basées sur le genre. Les conditions précaires dans lesquelles
vivent les déplacés internes, tant dans les sites formels qu’informels, aggravent les problèmes
sanitaires, avec une hausse des maladies hydriques – particulièrement chez les enfants – et un
risque accru de transmission d’autres maladies en raison des conditions sanitaires déplorables.

De nombreux déplacés souffrent également de malnutrition aiguë, ce qui nécessite des
interventions médicales urgentes.
Les organisations signataires déplorent le désespoir croissant parmi les populations des
quartiers défavorisés et les difficultés des agences humanitaires qui tentent de les aider. Les
faits sont alarmants. Au moins 12 établissements médicaux ont cessé leurs activités, et les
écoles, qui représentent actuellement 39 des 96 sites de déplacement actifs, accueillent 61
000 personnes, limitant ainsi la fréquentation scolaire.

De plus, 650 écoles ont fermé leurs
portes par crainte d’être ciblées dans des zones comme La Saline, Solino, Bel-Air, Cité Soleil,
Martissant, Croix-des-Bouquets, Pernier, Tabarre, Carrefour, Gressier et Carrefour Feuille. Le
besoin d’assistance médicale est devenu critique alors que les attaques systématiques se
poursuivent et certaines forces spécialisées utilisent du matériel pour détruire des biens civils.
Ces violences ont entraîné le déplacement de 580 000 personnes, dont beaucoup cherchent
refuge dans des écoles.

Les organisations humanitaires peinent à fournir une aide en raison du
manque crucial de fournitures médicales et d’abris. Les travailleurs humanitaires expriment une perte de confiance envers la Police Nationale d’Haïti (PNH) et se trouvent dans l’incapacité
de savoir vers qui se tourner. Dans ce contexte, nous pressons instamment les dirigeants
haïtiens à honorer leur engagement envers la formation policière axée sur le respect des droits
humains et humanitaires.

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En mars 2024, une équipe de l’organisation humanitaire CAPAC a été interpellée par des unités
spécialisées à La Saline simplement pour avoir apporté une assistance aux déplacés internes.
De plus, la semaine dernière, la Police nationale d’Haïti (PNH) a arrêté une ambulance de
Médecins Sans Frontières qui transportait un patient souffrant d’une fracture ouverte et
nécessitant des soins hospitaliers urgents. Après avoir été retenu pendant plus d’une heure, le
patient est décédé avant d’atteindre l’hôpital.

Ce tragique incident démontre la banalisation
de la vie humaine par la PNH. Et, ce décès aurait pu être évité si la formation en droits
humanitaires avait été fournie comme cela avait été promis.
Toutefois,les organisations signataires de cette note ne s’opposent pas aux interventions des
forces de l’ordre dans les quartiers difficiles d’accès en vue de rétablir la sécurité.

Les organisations signataires réitèrent leur appel pressant à mettre fin immédiatement aux
violations du droit international humanitaire. L’accès à l’aide humanitaire doit impérativement
être garanti dans tous les quartiers affectés par cette violence inacceptable. Pour protéger les
innocents, nous demandons au gouvernement haïtien ainsi qu’aux Nations Unies de garantir
la protection et le soutien concret aux travailleurs humanitaires sur le terrain – notamment au
sein des établissements médicaux, lors des opérations mobiles et pendant les distributions
alimentaires.

Les personnes contraintes de fuir avec pour seules possessions leurs vêtements continuent
d’être malheureusement victimes d’attaques ciblant leurs maisons, écoles et hôpitaux. Il est
impératif que ces agressions cessent immédiatement pour permettre à l’aide humanitaire de
continuer dans les communautés touchées.
Bien que l’intensité de la souffrance endurée par le peuple haïtien soit difficile à exprimer
pleinement, il incombe à la communauté internationale de ne pas rester silencieuse face à
cette tragédie. Les Nations Unies doivent continuer de condamner vigoureusement les
attaques contre les établissements médicaux, les attaques systématiques et toutes les
violations du droit humanitaire international.

Nous encourageons vivement les autorités haïtiennes dans leurs efforts pour mettre fin aux
attaques armées et rétablir un climat de sécurité afin de limiter autant que possible les
déplacements massifs et forcés touchant nos concitoyens.

La rédaction.

Nous vous remercions pour le temps que vous avez consacré à la lecture de cet article. (RT-INFO)

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