Grève dans le système éducatif haïtien : Le CONEHQ exige des ajustements salariaux et des garanties pour leur avenir
Le Collectif National des Enseignants Haïtiens pour une Éducation de Qualité (CONEHQ) a lancé une grève nationale, mettant en lumière les conditions difficiles du corps enseignant haïtien. Les revendications sont multiples et précises : ajustement des salaires, régularisation des paiements, distribution de cartes de débit pour améliorer les conditions financières des professeurs, et enfin, la nomination et la reconnaissance des professeurs stagiaires.
Jean Ronald Olycé, porte-parole du CONEHQ, n’a pas hésité à dénoncer l’inefficacité du système éducatif actuel lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 9 janvier 2024 à Port-au-Prince. Il rappelle que le ministère de l’Éducation nationale détient la plus grande part du budget national, mais que cette répartition ne se reflète pas dans les conditions de travail des enseignants ni dans la qualité de l’éducation. Selon lui, la gestion inefficace des finances publiques laisse de nombreux professeurs dans une précarité absolue, souvent sans salaire ou avec des paiements irréguliers.
Les enseignants, en particulier ceux qui sont en stage, expriment un mécontentement croissant. Beaucoup ne sont toujours pas officiellement intégrés dans le système éducatif, malgré plusieurs années de service. En conséquence, ils se retrouvent dans des situations injustes où certains ne perçoivent pas leur salaire en temps et en heure, et d’autres sont privés de couverture sociale.
Le CONEHQ réclame donc une action immédiate de l’État pour répondre aux attentes des enseignants. Les revendications ne sont pas seulement financières, mais visent à obtenir une refonte du système éducatif pour offrir une éducation de qualité aux élèves haïtiens. Selon le collectif, il est crucial que des réformes structurelles soient mises en place pour garantir la stabilité du système éducatif et un avenir prometteur aux jeunes générations.
La grève, qui touche déjà plusieurs écoles à travers le pays, risque de se prolonger tant que les autorités n’apporteront pas des réponses concrètes. Cette situation met une pression supplémentaire sur un gouvernement déjà confronté à des défis politiques et économiques majeurs.
Pour le CONEHQ, la question dépasse désormais le simple ajustement salarial : il s’agit de garantir la survie professionnelle et personnelle de milliers d’enseignants, sans lesquels l’avenir éducatif d’Haïti reste incertain. Le gouvernement doit répondre rapidement aux revendications légitimes de ceux qui œuvrent pour la construction d’une société plus éduquée et plus juste.
La rédaction.
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