Guerre inter gangs dans la Plaine du Cul-de-Sac : RNDDH fait le point dans un rapport détaillé et formule ses recommandations
Guerre inter gangs dans la Plaine du Cul-de-Sac : Le RNDDH fait le point dans un rapport détaillé et formule ses recommandations
RÉALITÉ INFO/Guerre inter gangs dans la Plaine du Cul-de-Sac : Le RNDDH fait le point dans un rapport détaillé et formule ses recommandations
Quelques jours après l’arrêt des combats entre le gang « Chen Mechan » basé à Croix-des-Missions et dans les zones avoisinantes et celui des « 400 mawozo » qui contrôle presque toute la commune de la Croix-des-Bouquets, le Réseau National de Défense des Droits Humains s’est penché sur le dossier et a publié son rapport.
Selon le document dont les medias en ont eu copie, environs 148 personnes ont été tuées dans des conditions atroces, plus de 80 maisons et une cinquantaine de véhicules ont été incendies. Le RNDDH dénonce par ailleurs le fait que des policiers prêtent main forte à des gangs.
Dans son rapport, les responsables du RNDDH indiquent avoir déployé sur le terrain soit dans environ huit (8) zones fortement touchées par les affrontements, des enquêteurs en vue de s’enquérir de ce qui s’est réellement passé. Certaines informations relatives au nombre de cadavres constatés par les autorités judiciaires n’étaient pas disponibles puisque, selon l’organisme de défense des droits humains, la virulence des combats avait poussé les tribunaux de paix à fermer leur portes.
De ce fait, aucun constat n’a pu être effectué comme le témoigne Maitre Jean Kesner Lapointe, juge titulaire au tribunal de paix de la Croix-des-Missions. De son coté, toujours selon le rapport, le juge de paix affecté au tribunal de paix de la Croix-des-Bouquets, Maitre Anyl Civil, affirme avoir procédé au constat de trois (3) corps. Nonobstant un climat tendu, le commissaire du gouvernement de la Croix-des-Bouquets, maitre Roosevelt Zamor, dans son entretien avec les enquêteurs du réseau affirme avoir mis l’action publique en mouvement contre les fauteurs de troubles.
Les chiffres parlent et décrivent l’ampleur des atrocités.
Dans environ huit (8) zones (Butte Boyer, Marécage, Corridor Djo, Santo, Carrefour Marassa, Cité Ti Baka, Cité Doudoune, Lillavois), le rapport du RNDDH établi une liste de 148 personnes assassinées, 81 maisons et 57 véhicules incendies dans cette guerre fratricide opposant les gangs de « Chen Mechan » appuyé par une bonne partie de la population mais apparemment impuissant face à son rival les « 400 mawozo ».
« A Butte Boyer et à Marécage au moins quarante-huit (48) personnes ont été assassinées, parmi elles, dix-sept (17) jeunes femmes qui se trouvaient dans un motel à Nan Galèt, zone Butte Boyer prolongé. A Corridor Djo et à Santo 2, au moins quarante-sept (47) personnes ont été assassinées. Dix-sept (17) cadavres ont été carbonisés. Trente (30) autres ont été enterrés dans des fosses communes creusées par la base des Chen Mechan », indique le rapport. Le réseau national de défense des droits humains fustige l’inaction des autorités malgré un lourd bilan en perte en vies humaines et en matériels.
Il recommande, en outre, la fin de la politique protectionniste des gangs armés du trafic illégal d’armes et de munitions dans les quartiers populaires.
RÉALITÉ INFO (RETI)/ Le chemin qui mène vers l’info sûre et vérifiée