CAP-HAÏTIEN : Cinq bandits tués, un capturé, armes saisies lors d’un raid nocturne spectaculaire

Cap-Haïtien, 4 mai 2025 — Une nuit d’enfer pour les malfrats et un souffle d’espoir pour les habitants terrorisés de « Nan Zombie ». Dans un déploiement tactique fulgurant, la Police Nationale d’Haïti (PNH) a mené dans la nuit du 2 au 3 mai une opération d’une rare intensité contre une cellule criminelle qui semait la terreur dans cette localité du nord du pays.

Aux premières lueurs du jour, le bilan est lourd : cinq présumés bandits abattus, un individu interpellé, et deux armes à feu de guerre saisies. Un revers significatif infligé au gang dirigé par le redouté « Koulou », un criminel endurci — allant des enlèvements crapuleux aux meurtres, en passant par les viols, les vols armés, et les expulsions forcées de familles sans défense.

C’est à 3h00 du matin précises, dans le calme trompeur de la nuit capoise, que les forces de l’ordre ont donné l’assaut. Coordonnée par la Direction Départementale du Nord, l’intervention s’est appuyée sur une synergie entre la SDPJ, l’UDMO et la BI-Cap, trois unités d’intervention redoutées de la PNH. Renseignements préalables, reconnaissance du terrain, couverture stratégique : tout a été minutieusement planifié pour frapper vite et fort.

À leur arrivée, les policiers ont essuyé une riposte nourrie. Une fusillade d’une rare intensité s’est engagée dans les ruelles étroites de Nan Zombie. Mais les forces de l’ordre, aguerries et mieux équipées, ont réussi à prendre le dessus, neutralisant cinq membres du gang sur place. Un sixième individu, grièvement blessé, a été capturé vivant.

« Sa fè lontan n’ap mande sa ! Finalman, lapè kapab retounen », confie une résidente, les larmes aux yeux, encore sous le choc. Les habitants, jusque-là muselés par la peur, ont accueilli avec soulagement et espoir cette démonstration de force de la PNH. Pour beaucoup, cette intervention marque un tournant décisif dans la reconquête de l’ordre public dans le Nord.

Si l’opération a permis un coup d’arrêt partiel aux activités du gang, son chef présumé, surnommé « Koulou », demeure introuvable. Décrit comme extrêmement dangereux, stratège et impitoyable, il aurait échappé de justesse au filet tendu par les policiers. Une chasse à l’homme est désormais lancée à son encontre.

Cette offensive s’inscrit dans une série d’actions de plus en plus offensives de la PNH dans diverses régions du pays, dans un contexte où la pression de l’insécurité endémique devient insoutenable. Les autorités locales appellent à une intensification de ces opérations, et certains leaders communautaires réclament un renforcement de la présence policière à long terme.

L’opinion publique reste cependant vigilante : les opérations ponctuelles, aussi spectaculaires soient-elles, ne suffisent pas à elles seules à enrayer durablement l’emprise des gangs. Elles doivent s’accompagner de stratégies de stabilisation, d’enquêtes judiciaires approfondies et d’un engagement politique clair contre l’impunité.

La rédaction.

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