Affaire Caleb Jean-Baptiste: Aquin donne 24 heures à Port-au-Prince pour annuler une interdiction jugée illégale
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Affaire Caleb Jean-Baptiste: Aquin donne 24 heures à Port-au-Prince pour annuler une interdiction jugée illégale
Par la rédaction
Aquin, 10 juillet 2025.- Dans un communiqué au ton ferme et sans équivoque publié le 9 juillet 2025, l’Ordre des Avocats d’Aquin a vivement réagi à une décision controversée prise par le Conseil de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince interdisant à Me Caleb Jean-Baptiste d’exercer la profession d’avocat dans sa juridiction.
Cette interdiction, officialisée le 3 juillet dernier, vise également le cabinet Jean-Baptiste & Associés LAW-FIRM, situé à Delmas. Mais pour les autorités du Barreau d’Aquin, cette mesure ne passe pas : elle est qualifiée de « arbitraire, discriminatoire et contraire aux principes fondamentaux régissant la profession ».
Une menace directe à la liberté d’exercer Dans le texte publié, l’Ordre d’Aquin tire la sonnette d’alarme sur une atteinte grave au droit fondamental d’exercer librement la profession d’avocat, un droit garanti, rappelle-t-on, par le décret du 29 mars 1979. Les articles 52 et 53 dudit décret donnent à tout avocat régulièrement inscrit le droit de pratiquer sur l’ensemble du territoire national.
Ultimatum lancé à Port-au-Prince Face à ce qu’ils qualifient d’abus de pouvoir, les responsables du Barreau d’Aquin Me Davil Jacquet (Bâtonnier), Me Dubé Isaac (Secrétaire Général) et Me Emmanuel F.G. Boujolly (Trésorier) ont donné 24 heures au Conseil de Port-au-Prince pour annuler sa décision. Passé ce délai, ils annoncent vouloir saisir les instances nationales et internationales compétentes, pointant notamment du doigt Me Max Stanley Lafortune, accusé d’avoir orchestré cette « mesure arbitraire ».
Une fracture ouverte au sein de la profession Ce bras de fer public révèle une profonde fissure entre les Barreaux régionaux et celui de la capitale. Il soulève des questions majeures sur l’indépendance de la justice, l’égalité des droits entre les avocats du pays, et surtout, sur les luttes d’influence internes au sein de la profession.
Un dossier explosif à suivre de près, car les conséquences pourraient être lourdes pour l’unité du Barreau haïtien et la confiance du public envers la justice.
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