Trafic de drones : Trois complices de Izo arrêtés en RD et livrés à la police haïtienne
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Trafic de drones : Trois complices de Izo arrêtés en RD et livrés à la police haïtienne
Saint Fleur Sténio, Roudley Étienne et Sony Pierre tentaient d’acheter des drones kamikazes pour le gang Viv Ansanm. Une opération conjointe révèle l’ampleur inquiétante des liens transfrontaliers entre banditisme et technologie.
Port-au-Prince, 14 juin 2025.- La République dominicaine a remis, vendredi, trois ressortissants haïtiens à la Police nationale d’Haïti (PNH), arrêtés sur son territoire alors qu’ils tentaient d’acquérir des drones kamikazes destinés à des groupes criminels haïtiens.
Selon les informations exclusives obtenues par notre rédaction auprès d’une source policière de haut rang, Saint Fleur Sténio, Roudley Étienne et Sony Pierre ont reconnu avoir effectué le voyage dans le but explicite de livrer des équipements de guerre au tristement célèbre gang de Izo, chef du groupe armé Viv Ansanm.
Ces individus sont actuellement interrogés par les enquêteurs de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), dans le cadre d’une procédure qui s’annonce explosive. Toujours selon notre source, les trois hommes n’en étaient pas à leur première tentative : ils auraient déjà effectué plusieurs voyages similaires en territoire dominicain, servant de courroie logistique entre des réseaux mafieux haïtiens et des fournisseurs étrangers de matériel tactique.
Ce nouveau mode d’armement inquiète les autorités. L’introduction de drones kamikazes, de petits appareils capables de transporter des explosifs dans les arsenaux des gangs représente une menace technologique majeure, inédite jusqu’ici dans les conflits urbains haïtiens. Il s’agit d’un saut qualitatif qui pourrait transformer les affrontements de rue en véritables opérations paramilitaires.
La remise de ces suspects à la PNH illustre la montée en puissance de la coopération bilatérale entre Port-au-Prince et Saint-Domingue dans la lutte contre le crime organisé transfrontalier. Elle intervient à un moment crucial, alors que les autorités haïtiennes peinent à contenir l’influence des gangs, notamment dans la région métropolitaine.
Les services de renseignement haïtiens et dominicains poursuivent leurs investigations pour identifier les fournisseurs étrangers de ces équipements létaux, ainsi que d’éventuels complices au sein de la diaspora ou de structures institutionnelles infiltrées. Des arrestations supplémentaires pourraient suivre dans les prochains jours, selon nos informations.
Cette affaire révèle avec acuité la sophistication croissante des réseaux criminels haïtiens, capables d’opérations logistiques complexes à l’échelle internationale. Elle confirme également l’urgence pour l’État haïtien de renforcer sa capacité d’anticipation et de riposte face à une criminalité de plus en plus technologiquement outillée et géographiquement mobile.
La rédaction.