L’ancien président Michel Joseph Martelly sanctionné par les États-Unis pour des accusations de trafic de drogue
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Le gouvernement américain a annoncé mardi une série de sanctions visant l’ex-président haïtien Michel Martelly, l’accusant d’implication dans le trafic de drogues et d’avoir joué ainsi un rôle « important » dans la crise politique et sécuritaire du pays.
M. Martelly est accusé par Washington d’avoir « créé un environnement permettant les activités de trafic de drogue et fait du pays un point de transit pour les drogues illicites entrant aux États-Unis », a justifié le département du Trésor dans un communiqué.
« Les décisions à l’encontre de M. Martelly mettent en lumière le rôle important et déstabilisateur qu’il, et d’autres membres corrompus de l’élite politique, a joué dans la perpétuation de la crise actuelle en Haïti », a dénoncé le sous-secrétaire par intérim responsable du Terrorisme et du Renseignement financier, Bradley Smith, cité dans le communiqué.
Le département du Trésor estime que, plus largement, une part importante de la classe politique, ainsi que des entrepreneurs, ont pris part au trafic de drogue, notamment en s’appuyant ou en soutenant des gangs.
Les sanctions américaines concernent le gel de l’ensemble des avoirs détenus directement ou indirectement par Michel Martelly aux États-Unis, ainsi que l’interdiction pour toute personne ou entreprise américaine de faire affaire avec lui.
Les sanctions incluent également l’interdiction pour l’ancien président de se rendre aux États-Unis, où les élites haïtiennes vont très régulièrement, selon le département d’État.