Sterline Civile : Une marionnette au FNE, son mari tire les ficelles et vire les gens, le cri d’alerte de Pierre Espérance
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Sterline Civile : Une marionnette au FNE, son mari tire les ficelles et vire les gens, le cri d’alerte de Pierre Espérance
Port-au-Prince, le 3 juillet 2025. – En cherchant à exercer un contrôle excessif, certains dirigeants finissent par adopter des attitudes royales. C’est ce que semble dénoncer Pierre Espérance, directeur exécutif du RNDDH, à travers une déclaration médiatique qui suscite des réactions vives à l’égard de la direction actuelle du Fonds National de l’Éducation (FNE).
Lors d’un entretien avec le journaliste Roody Sanon, Pierre Espérance exprime clairement ses préoccupations : Sterline Civile, la directrice générale actuelle du FNE, représente selon lui une façade vide dissimulant un pouvoir informel, exercé de manière brutale et abusive par son époux, Corvington Jean.
« Il est le véritable directeur, tandis qu’elle n’est qu’une figurante. Pendant ce temps, la terreur s’installe au FNE », déclare Espérance.
La situation présentée dans ce tableau est alarmante : le népotisme y est manifestement pratiqué, les recrutements sont effectués au sein du cercle familial, les employés subissent des humiliations, et l’atmosphère générale est toxique. Corvington Jean semble avoir transformé cette institution publique en une entité personnelle, se comportant dans les couloirs tel un chef de cartel, exerçant des pressions sur ses subalternes et réprimant toute forme d’expression dissidente.
De plus, Espérance met en cause le couple pour corruption morale et clientélisme dans le domaine journalistique. Il affirme que des journalistes auraient reçu des compensations financières pour faire l’éloge de Madame Civile, tandis que son époux, retranché dans une résidence privée, ironiquement désignée « le cottage », orchestrerait une gestion aux allures mafieuses.
Cependant, cette atmosphère d’opacité et de crainte a atteint un seuil encore plus préoccupant.
La situation que nous constatons va au-delà d’un simple abus administratif. Elle illustre l’utilisation détournée d’une institution publique à des fins privées, autoritaires et potentiellement criminelles. Entre des nominations contestables et une surveillance illégale des employés, tous les indicateurs mettent en lumière une dérive autoritaire comparable aux régimes les plus répressifs.
De plus, une autre révélation préoccupante émerge : les comptes de réseaux sociaux officiels de Sterline Civile seraient intégralement gérés par son époux. Les tweets, les publications sur Facebook et les communiqués seraient ainsi filtrés par le biais de Corvington Jean, qui s’emploierait à façonner son image et à contrôler la communication de manière très stricte, comparable à celle d’un régime autoritaire.
Le scandale évolue vers une dimension judiciaire. Ésaïe Beauchard, ancien maire de Cité Soleil, a déclaré avoir déposé une plainte formelle auprès de l’ULCC contre Sterline Civile pour des faits de corruption et d’abus de pouvoir.
Cependant, ce qui est encore plus préoccupant, c’est que, selon Beauchard, Sterline Civile aurait sollicité l’intervention d’un juge de paix pour procéder à la fouille des téléphones des employés, dans le but d’identifier ceux qui lui transmettaient des informations. Un acte illégal et liberticide, qui témoigne d’un climat de paranoïa au sein de l’institution.
Le silence des autorités face à ces révélations accentue la gravité de la situation. Alors que la jeunesse haïtienne aspire à un système éducatif solide, le FNE s’enlise dans les profondeurs d’une gestion clanique et paranoïaque.
Pierre Espérance a lancé un sérieux avertissement. Il appartient désormais à la société civile, aux journalistes, à l’ULCC ainsi qu’au peuple d’assurer que cet appel ne soit pas ignoré.
Par la Rédaction
realiteinfo
