Haïti : le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé aurait offert une protection judiciaire aux conseillers impliqués dans le scandale BNC pour rester au pouvoir
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Haïti : le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé aurait offert une protection judiciaire aux conseillers impliqués dans le scandale BNC pour rester au pouvoir
Port-au-Prince.- Une nouvelle zone d’ombre s’ajoute à la crise politique haïtienne. Selon des informations provenant d’une source interne à la Primature ayant requis l’anonymat, l’équipe du Premier ministre Alix Didier Fils Aimé exercerait des pressions directes sur trois conseillers présidentiels impliqués dans le scandale du BNC (Banque Nationale de Crédit). Objectif présumé : assurer le maintien du chef du gouvernement jusqu’au 7 février 2026, date particulièrement sensible dans le calendrier politique national.
Toujours selon cette source, le discours adressé aux conseillers serait sans équivoque : si le pouvoir en place chute, ils risquent l’arrestation, seule la continuité du gouvernement pourrait, leur dit-on, garantir leur sécurité judiciaire.
Une logique de survie politique qui, si elle se confirme, relève moins de l’exercice démocratique que d’une mécanique de pression et de peur. Une pratique qui nourrit les critiques sur la dérive autoritaire et l’instrumentalisation de l’appareil d’État à des fins personnelles et politiques.
Dans le même registre, les confidences obtenues révèlent un ballet diplomatique silencieux à Port-au-Prince. L’Organisation des États Américains (OEA) serait actuellement présente dans le pays, en toute discrétion, tandis qu’un haut responsable onusien impliqué dans le mécanisme international de sanctions ciblant les soutiens aux gangs armés aurait également foulé le sol haïtien récemment.
Selon ces éléments, les Nations Unies seraient en train de préparer un rapport exigeant des autorités haïtiennes des arrestations de personnalités nationales soupçonnées de financement de groupes armés, de blanchiment d’argent et de trafic de stupéfiants. Une étape potentiellement explosive pour les élites politiques et économiques, déjà fragilisées par une opinion publique lassée des promesses sans lendemain.
Dans ce climat chargé, le maintien d’Alix Didier Fils Aimé à la tête du gouvernement prend une autre dimension. Pour ses détracteurs, il ne s’agirait plus seulement d’assurer la stabilité institutionnelle, mais d’éviter qu’un changement politique n’expose trop d’acteurs du système à des poursuites internationales et nationales.
La scène haïtienne montre une fois de plus un pouvoir jouant sa survie sur l’opacité, la peur et des négociations cachées, pendant que la population continue de subir l’insécurité, l’effondrement économique et l’absence d’un horizon politique crédible.
La rédaction.


