Haïti/Crise: Le Protocole du 17 octobre propose un Conseil Présidentiel de trois membres et un Premier Ministre de consensus pour diriger la transition
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Haïti/Crise: Le Protocole du 17 octobre propose un Conseil
Présidentiel de trois membres et un Premier Ministre de consensus pour diriger la transition
Dans une note de presse publiée le jeudi 7 décembre 2023, dont la rédaction Réalité Info à une copie, le Protocole du 17 octobre propose un Conseil Présidentiel de trois membres et un Premier Ministre de consensus pour diriger la transition.
Selon la note, depuis l’assassinat crapuleux du président Jovenel Moïse, Haïti connait un nouvel épisode de
crises politiques, économiques et sociales. La population, dans son ensemble, exprime son refus
d’un système biséculaire qui perpétue l’insécurité généralisée, le banditisme, la fuite massive des
cerveaux, l’inflation, la misère, le chômage, la corruption, l’accaparement des ressources
nationales par une mince couche de la société, du secteur privé des affaires et des politiciens au
détriment du peuple haïtien.
L’échec flagrant de la gouvernance monocéphale pilotée par le Premier Ministre de facto, Dr Ariel
Henri, pendant 29 mois pousse la crise haïtienne à son paroxysme.
Parallèlement, les récentes expériences historiques et politiques nous ont prouvés que le système
en place, s’appuyant sur des leviers internes et externes, développe des mécanismes lui permettant
de se renouveler à chaque fois que les exigences historiques de changement s’imposent.
Les pouvoirs politiques des dernières années ont poursuivi un agenda politique antinational qui
s’explique à travers : l’affaiblissement et le dysfonctionnement des trois pouvoirs de l’Etat, le nonrespect des lois, de la constitution, des principes et des normes démocratiques, la violence inouïe,
la corruption, le népotisme et, enfin, par le mépris de l’éthique et des revendications des masses
populaires.
Pour faire face à ces différents défis et pour assurer la mise en œuvre d’un processus de
transformations sociales, économiques et institutionnelles aujourd’hui, le pays doit prendre de
nouvelles directions stratégiques en terme de gouvernance politique, sociale et économique à
travers l’implication d’un plus grand nombre d’acteurs politiques et d’institutions.Le protocole du 17 octobre constate, d’une part, que les deux accords politiques (11 septembre
2021 et 21 décembre 2022) n’ont jamais été appliqués et que le gouvernement de facto dirigé par
le premier ministre Ariel Henry a conduit le pays vers l’effondrement total; d’autre part, la
constitution de 1987 amendée n’offre pas la solution immédiate pour combler les vides
institutionnels ;
Le Protocole du 17 octobre reconnaît l’impérieuse nécessité de rétablir l’ordre, la sécurité, la
stabilité, la cohésion, la paix sociale et d’initier de véritables réformes dans le pays. C’est pourquoi
il prend en compte aussi l’importance, le fondement et l’articulation de certaines propositions
politiques sur la crise actuelle.
Par ailleurs, le Protocole du 17 octobre continue de plaider pour une solution adaptée et affirme que :
– la mission fondamentale de la transition est de rétablir l’ordre constitutionnel et démocratique
dans le pays ;
– la vision de la transition est de créer des conditions propices pour la réalisation des élections,
faire les choix stratégiques pour rétablir la sécurité, la confiance et la stabilité dans tout le pays,
initier des réformes constitutionnelles et institutionnelles tout en implémentant des politiques
publiques à impact immédiat sur les personnes, les communautés et l’environnement.
– Il faut rétablir un pouvoir exécutif bicéphale pour diriger la transition pendant 24 mois au plus et
adopter une feuille de route adaptée à la mission et à la vision de la transition.
Le pouvoir exécutif bicéphale sera constitué d’un Conseil Présidentiel mixte de trois membres, et
d’un (e) premier (e) ministre de consensus.
Et le conseil présidentiel mixte sera composé de deux représentants du secteur politique et un juge
à la cour de cassation parmi les plus anciens.
Les deux représentants du secteur politique seront désignés ainsi :- une personnalité désignée par l’accord de Montana et ses alliés;
– une personnalité désignée par le collectif du 30 janvier, le Protocole du 17 octobre, Debout
Citoyen et leurs alliés
L’ancien juge à la Cour Cassation doit avoir été, régulièrement nommé et jouir d’une bonne
réputation professionnelle et morale.
Les deux représentants du secteur politique doivent être choisis sur la base de leur expérience,
professionnelle, sens de leadership, intégrité morale et de leurs engagements patriotiques.
Le rôle et la mission de chaque membre, les modalités de décision, les mécanismes de
fonctionnement du conseil présidentiel seront élaborés et adoptés à travers un document cadre lors
de la signature de l’accord politique.