S.O.S.: Les employés du CNE crient famine en pleine période de fête de l’indépendance

S.O.S.: Les employés du CNE crient famine en pleine période de fête de l’indépendance

Delmas, Haïti – 1er janvier 2025 – Dans une scène poignante mêlant indignation et désespoir, les employés du Centre National des Équipements (CNE) ont tenu une conférence de presse le mardi 31 décembre 2024, dans la commune de Delmas. Armés d’assiettes et de cuillères, ils ont frappé le métal sur la porcelaine dans une tentative désespérée d’attirer l’attention du gouvernement sur leur précarité alimentaire. Cette performance symbolique résonne d’autant plus fortement à l’approche de la fête de l’indépendance et des traditions associées aux achats de Noël.

Dans un contexte socio-économique déjà tendu, ces travailleurs, privés de salaire depuis quatre mois, expriment leur frustration face à l’inaction du gouvernement, symbole d’une administration qui semble avoir endurci son cœur devant les réalités dramatiques du quotidien. Les témoignages recueillis au sein du groupe révèlent un sentiment d’abandon. « Nous avons faim, nous avons besoin de notre dû », s’indigne l’un d’eux, alors que les cris d’appel à l’aide s’élèvent à travers les ruelles animées de Delmas.

Pour ces employés, la situation est d’autant plus tragique qu’elle se déroule à un moment où de nombreux Haïtiens éprouvent le besoin de célébrer et d’offrir des cadeaux à leurs enfants. “Au lieu de préparer la fête de l’indépendance, nous devons mendier notre survie”, explique une maman, les larmes aux yeux. Elle évoque l’angoisse palpable de ne pas pouvoir acheter des vêtements pour ses petits, détournant ainsi le sens même de cette période festive.

Les revendications sont claires : le paiement des arriérés de salaire et du bonus légal. Le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé et le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) sont directement interpellés. Au-delà des mots, les employés du CNE souhaitent que leurs assiettes vides parlent enfin au pouvoir en place, capturant leur cri de ralliement avec la force d’un geste aussi simple que percutant.

Face à l’indifférence tacite des autorités, le mouvement prend une tournure politique. Des voix s’élèvent, sollicitées par des syndicats et des organisations de défense des droits des travailleurs, pour dénoncer cette injustice sociale persistante. « La dignité humaine ne se négocie pas ! », conclut un représentant syndical, appelant à la solidarité. La communauté est invitée à rejoindre cette lutte pour la reconnaissance des droits des employés, une cause qui dépasse largement les murs du CNE.

En résumé, le discours militant résonne comme un dernier avertissement. À l’aube de cette célébration nationale, la nécessité de répondre aux attentes de ces travailleurs est non seulement une question de justice économique, mais également un véritable test de la moralité d’une nation. Alors que les gourmands festins s’annoncent, il est crucial de ne pas oublier ceux qui, assiette à la main, continuent de réclamer ce qui leur revient de droit dans ce climat d’incertitude.

La rédaction.

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