Répression au Cap-Haïtien : Un professeur sauvagement agressé, le CONEHQ dénonce une dérive autoritaire
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Répression au Cap-Haïtien : Un professeur sauvagement agressé, le CONEHQ dénonce une dérive autoritaire
Cap-Haïtien, 18 mai 2025 — Une onde de choc secoue le monde éducatif haïtien après l’agression brutale du professeur Williamson Saint-Fleur par deux agents de la Police nationale d’Haïti (PNH), en pleine célébration de la fête du drapeau. L’incident s’est produit sur le parvis de la cathédrale du Cap-Haïtien, alors que l’enseignant manifestait pacifiquement pour des conditions de travail décentes.
Face à cet acte qualifié de « barbare, humiliant et révoltant », le Collectif National des Enseignants Haïtiens pour une Éducation de Qualité (CONEHQ) a publié un communiqué incendiaire, condamnant fermement la violence policière et dénonçant une « dérive autoritaire » inquiétante de l’appareil sécuritaire haïtien.
« Ce comportement est indigne d’un État de droit », fustige le collectif, qui voit dans cette agression une tentative manifeste d’étouffer les voix dissidentes, en particulier celles du corps enseignant, en première ligne pour dénoncer la précarité et l’abandon institutionnel.
Le professeur Saint-Fleur, décrit comme un intellectuel rigoureux et engagé, n’est pas un inconnu. Sa voix compte parmi celles qui, depuis plusieurs années, militent pour une éducation de qualité et une revalorisation du métier d’enseignant en Haïti.
Le CONEHQ ne se contente pas de dénoncer : il exige des explications claires, des sanctions immédiates à l’encontre des agents impliqués, ainsi que justice pour le professeur Saint-Fleur, dans le respect de son intégrité et de son honneur. Le collectif s’insurge aussi contre l’usage abusif de la force publique, qu’il estime de plus en plus dirigée « contre les citoyens les plus vulnérables et les plus conscients ».
Plus encore, l’organisation appelle à la mobilisation générale. Elle enjoint les enseignants, les élèves, les universitaires et tous les citoyens responsables à « réagir avec fermeté », à « condamner cette dérive » et à se mobiliser pour une éducation « respectée, protégée et valorisée ».
« Le silence est complice. L’indignation est légitime. L’action est nécessaire. »
C’est par cette déclaration forte que le CONEHQ conclut son communiqué, bien décidé à ne pas laisser passer ce qu’il considère comme une tentative de musellement, et à poursuivre la lutte pour la dignité de l’enseignement en Haïti.
La Rédaction.
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