Port-au-Prince : une fillette tuée d’une balle à la tête dans une camionnette prise pour cible par un gang armé
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Port-au-Prince : une fillette tuée d’une balle à la tête dans une camionnette prise pour cible par un gang armé
Port-au-Prince, 30 mai 2025 .— Une scène d’horreur s’est déroulée jeudi au marché Croix-des-Bossales, en plein centre-ville de Port-au-Prince. Une fillette a été abattue d’une balle en pleine tête, victime collatérale d’un acte de terreur orchestré par un membre de la coalition criminelle « Viv Ansanm », qui contrôle la zone.
Selon des témoignages recueillis, le drame s’est produit dans une camionnette de transport en commun. Le chauffeur aurait refusé de s’acquitter du « droit de passage », un poste de péage imposé par les bandits lourdement armés. En représailles, l’un des criminels a ouvert le feu en direction du conducteur, installé derrière son volant. La balle a dévié de sa trajectoire, atteignant la fillette assise à l’avant avec sa mère. La petite est morte sur le coup.
L’auteur présumé de ce crime odieux a pris la fuite, craignant les représailles de son propre chef de gang, a rapporté un témoin. « Les bandits ont pleuré quand ils ont vu ce qu’ils avaient fait », confie un passager encore sous le choc.
L’identité de la victime et celle de sa mère demeurent inconnues pour l’instant. Ce drame, malheureusement, n’est pas un cas isolé. Depuis plusieurs mois, les chauffeurs de transport en commun, confrontés à la multiplication des postes de péage imposés par des criminels, se voient contraints d’augmenter le prix des trajets. « Cet argent que les chauffeurs versent aux bandits ne sort pas de leur poche, ce sont les passagers qui paient le prix fort », explique un passager sous couvert d’anonymat.
La capitale haïtienne est devenue le théâtre d’un quotidien infernal où la terreur s’impose comme mode de gouvernance. En ce triste jour, une fillette innocente a payé de sa vie un système de rançonnage et d’impunité.
La Rédaction.
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