Politique

Les plateformes « Sepanop » et « ROHA » appellent à la fin du CPT et exigent la mise en place d’un Conseil d’État d’ici février 2026

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Lors d’une conférence de presse conjointe tenue ce mardi 14 octobre 2025 à Delmas, le Secteur patriotique et populaire pour une nouvelle classe politique (Sepanop) et le Regroupement des organisations Haïti d’abord (ROHA) ont dénoncé l’échec du Conseil présidentiel de transition (CPT) dans sa mission de rétablir la sécurité, d’organiser des élections et d’assurer un apaisement social. Les deux structures réclament la fin du mandat du CPT au plus tard le 7 février 2026 et proposent la mise en place d’un Conseil d’État pour conduire le pays vers de nouvelles élections.

Delmas, le 14 octobre 2025.- Devant la presse nationale, les responsables du Secteur patriotique et populaire pour une nouvelle classe politique (Sepanop) et du Regroupement des organisations Haïti d’abord (ROHA) ont uni leurs voix pour dresser un constat sévère de la gouvernance actuelle. Selon eux, le Conseil présidentiel de transition (CPT) a failli à tous les objectifs fixés dans l’accord d’avril 2024.

Jean Wilner Sénatus, représentant du Secteur patriotique et populaire pour une nouvelle classe politique, a ouvert la conférence en saluant le travail des médias et en insistant sur l’importance de leur rôle pour « faire parvenir la vérité à la population haïtienne et internationale ».

« Le CPT, a-t-il déclaré, devait assurer la sécurité, organiser les élections et favoriser l’apaisement social. Dix-sept mois plus tard, aucun de ces engagements n’a été respecté. La corruption a pris le dessus, les promesses sont restées lettre morte, et le peuple continue de vivre dans la misère et la peur. »

M. Sénatus estime que la mission du CPTA est arrivée à son terme :

« Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) est moribond. Il ne représente plus la conscience du peuple et ne prend aucune mesure pour améliorer les conditions de vie des Haïtiens. »

Il a également dénoncé la disparition de plusieurs centaines de millions de gourdes destinées au référendum, exigeant des explications sur l’utilisation de ces fonds :

« Nous avons entendu parler de 600 millions, presque un milliard de gourdes, pour un référendum qui n’a jamais eu lieu. Où est passé cet argent ? Le peuple dort toujours à la belle étoile, dans la pauvreté. »

Le responsable du Sepanop a conclu en appelant à la mise en place d’un nouveau gouvernement légitime à partir du 7 février 2026, fondé sur un Conseil d’État chargé d’établir la sécurité et d’organiser les élections :

« À compter du 7 février 2026, Haïti doit avoir un nouveau gouvernement sérieux, capable de restaurer la confiance et de remettre le pays sur la voie du développement et de la démocratie. »

Prenant la parole à son tour, Augustin Saint Victor, coordonnateur adjoint du Regroupement des organisations Haïti d’abord (ROHA), a replacé le débat dans une perspective historique. Selon lui, la date du 7 février 2026 doit marquer un tournant majeur pour le pays, quarante ans après la chute de la dictature des Duvalier.

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« Le 7 février 1986 a symbolisé la victoire du peuple haïtien sur la tyrannie et l’avènement de la liberté à travers la Constitution de 1987. Quarante ans plus tard, le 7 février 2026 doit à nouveau être une date de libération nationale. »

M. Saint Victor a comparé les quarante ans d’histoire récente du pays à des cycles bibliques d’épreuves et de renouveau, appelant les Haïtiens à « refaire l’histoire ». Il a dressé un bilan accablant du CPTA, qu’il qualifie de « catastrophe nationale » :

« Le CPTA n’a réalisé aucun des objectifs de l’accord d’avril : ni sécurité, ni référendum, ni élections. Les résultats sont désastreux : plus de cinq millions de personnes déplacées ou en insécurité alimentaire, des écoles fermées, et une corruption sans précédent au sommet de l’État. »

Selon lui, la situation actuelle représente un effondrement sans précédent de l’État haïtien :

« Jamais, dans l’histoire du pays, Haïti n’a connu un tel degré de délabrement institutionnel. La corruption gangrène tous les niveaux : du sommet du CPTA aux directions générales. »

Le dirigeant du ROHA a également dénoncé la hausse des dépenses publiques, notamment à la présidence, affirmant que :

« Alors que le peuple s’enfonce dans la misère, la présidence coûte désormais plus de sept millions de dollars américains par an, une somme indécente pour un pays exsangue. »

En conclusion, Augustin Saint Victor a appelé l’ensemble des forces vives du pays – universitaires, étudiants, jeunes, mouvements populaires – à s’unir pour reconstruire la nation :

« L’avenir d’Haïti est entre les mains de sa jeunesse et de son peuple conscient. Nous devons reprendre notre destin en main et refonder la République sur des bases morales, souveraines et démocratiques. »

À travers cette conférence conjointe, Sepanop et ROHA affirment leur volonté commune de mettre fin à la transition actuelle, jugée « illégitime et corrompue », et de favoriser l’émergence d’une nouvelle classe politique.

Les deux structures annoncent qu’elles soumettront prochainement une proposition formelle de Conseil d’État, composé de représentants de la Cour de cassation et de diverses forces politiques et sociales, afin de garantir une transition ordonnée vers des élections libres et inclusives.

« Haïti ne peut plus se permettre une prolongation du chaos. Le 7 février 2026 doit être une date de rupture et de renaissance nationale, » ont conclu les deux organisations dans une déclaration commune.

La rédaction.

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