Les États-Unis rejettent l’appel à la paix de Barbecue et promettent d’en finir avec l’impunité des gangs en Haïti
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Port-au-Prince, 9 septembre 2025. L’administration du président américain Donald Trump a fermement rejeté, lundi 8 septembre, l’appel à la paix lancé par le chef de gang haïtien Jimmy Chérizier, alias Barbecue. Selon Washington, cet ancien policier reconverti en chef de la coalition criminelle Viv Ansanm ne cherche pas la réconciliation, mais au contraire à « propager la terreur et l’instabilité » à travers de fausses déclarations médiatiques.
Dans un communiqué relayé par l’ambassade des États-Unis à Port-au-Prince, les autorités américaines mettent en garde la population haïtienne et les membres de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS), dirigée par le Kenya, contre ce qu’elles qualifient de « manipulation grossière ».
« Les gangs terroristes peuvent réaliser des vidéos et répandre des mensonges. Ils disent vouloir la paix, mais ils sont responsables de la violence, du déplacement de milliers de familles et de la destruction d’Haïti. L’ère de l’impunité est révolue », affirme le texte officiel.
Quelques jours auparavant, Barbecue avait annoncé le retrait de ses hommes armés de plusieurs quartiers stratégiques de Port-au-Prince – dont Delmas 30, Solino, Christ Roi et Nazon – promettant ainsi un retour à la normale pour des milliers de résidents. Un message accueilli avec un certain soulagement par une partie de la population et des forces de maintien de la paix, qui y voyaient une opportunité d’apaiser les tensions.
Mais pour Washington, cette « trêve » ne serait qu’un stratagème destiné à gagner du temps et à détourner l’attention de ses activités criminelles.
Dans la foulée, les États-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions visant quatre individus accusés de planifier et d’orchestrer des violences en Haïti. Parmi eux figure Jimmy Chérizier lui-même, soupçonné d’être derrière des enlèvements, des assassinats ciblés et des attaques contre des infrastructures gouvernementales.
Pour accélérer son arrestation, le FBI a rappelé qu’une prime de 647 millions de shillings kényans (environ 5 millions de dollars américains) est offerte à quiconque fournirait des informations menant à la capture du chef de gang.
Par ce message, l’administration Trump entend montrer que l’époque où les chefs de gangs pouvaient agir en toute impunité touche à sa fin. Les États-Unis appellent les Haïtiens, en collaboration avec la MSS, à intensifier les efforts pour identifier et livrer les criminels recherchés.
Alors que la population haïtienne espère désespérément une accalmie dans la spirale de violence, Washington choisit la fermeté : pas de négociation avec les chefs de gangs, mais une traque internationale pour mettre un terme à ce qu’elle considère comme une menace terroriste contre Haïti.
La rédaction.