Le RHAJAC salue l’exclusion de deux figures-clés accusées de trafic d’organes et de blanchiment d’argent dans le commerce des anguilles
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Le RHAJAC salue l’exclusion de deux figures-clés accusées de trafic d’organes et de blanchiment d’argent dans le commerce des anguilles
Port-au-Prince, le 7 juin 2025 .-
Le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC) a tiré la sonnette d’alarme hier, dénonçant un scandale de grande ampleur qui secoue le secteur de la pêche et du commerce des anguilles en Haïti. Dans une note de presse, le RHAJAC a salué la décision courageuse de l’Association nationale pour la protection des ressources aquatiques (ANAPRA) d’exclure deux de ses membres, Fritz Richardson Junior et Betty Lamy, accusés de participer à un vaste réseau de contrebande, de trafic d’organes et de blanchiment d’argent, dissimulé derrière le commerce de cocaïne et d’anguilles.
Selon le RHAJAC, ces révélations jettent une lumière crue sur des accusations anciennes mais longtemps restées sans suite, impliquant notamment l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles. Ce dernier aurait orchestré la vente du monopole du ministère de l’Agriculture — notamment sur la direction de la pêche et le commerce d’anguilles — à un trio sulfureux composé de Lamy, Richardson Junior et Walson Sanon. Les journalistes anti-corruption affirment que ce réseau, qui opérerait de concert avec des complices en République dominicaine et en Chine, est au cœur d’un trafic d’organes et de stupéfiants.
« Malgré les dénonciations répétées de l’ONU et les déclarations officielles de Leslie Voltaire et de Fritz Alphonse Jean sur l’existence de ce trafic, aucune enquête officielle n’a jamais été ouverte », regrette le RHAJAC dans son communiqué. « L’influence politique de Moïse Jean-Charles, épaulé par Me Emmanuel Vertilaire au Conseil présidentiel et Joseph Vernet au ministère de l’Agriculture, expliquerait cette impunité. »
Le RHAJAC voit dans la récente note d’information de l’ANAPRA, datée du 30 mai 2025, une première lueur d’espoir pour la mise à nu de ce réseau criminel. Les journalistes anti-corruption réclament désormais l’ouverture d’une enquête indépendante, tant nationale qu’internationale, afin de faire toute la lumière sur ces affaires.
Ce nouveau scandale, au croisement de la criminalité organisée et des hautes sphères politiques, met une fois de plus en évidence la nécessité d’un engagement sans faille pour lutter contre la corruption et l’impunité en Haïti.
La rédaction.
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