Horreur sous Silence : Un Réseau de Trafic d’Organes et de Contrebande Dévoilé en Haïti
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Horreur sous Silence : Un Réseau de Trafic d’Organes et de Contrebande Dévoilé en Haïti
Port-au-Prince, 14 mai 2025.- Dans une lettre ouverte explosive adressée au Directeur de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), le Réseau Haïtien des Journalistes Anti-Corruption (RHAJAC) révèle l’existence présumée d’un vaste réseau de trafic d’organes et de contrebande dissimulé derrière le commerce d’anguilles. Le document met en cause des figures politiques et institutionnelles de premier plan, accusées d’avoir transformé le ministère de l’Agriculture en centre névralgique d’activités criminelles.
Selon RHAJAC, l’actuel ministre de l’Agriculture, M. Vernet Joseph, aurait été placé à ce poste grâce à des manœuvres politiques orchestrées par l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles via son avocat Emmanuel Vertilaire, aujourd’hui représentant au Conseil présidentiel de transition (CPT). Le ministère, selon les révélations, aurait été « vendu » pour 3 millions de dollars, permettant à un groupe bien structuré — dont Betty Lamy, Fritz Richardson et Walson Sanon — de contrôler un commerce d’exportation d’anguilles servant de façade au trafic d’organes humains.
L’épicentre du scandale semble être l’hôpital Sacré-Cœur de Milot, situé dans le fief politique de Moïse Jean-Charles. Depuis plusieurs jours, l’établissement est au cœur de soupçons alarmants : disparitions suspectes, notamment celle d’Isemelie Joisil, employée de l’hôpital, et témoignages glaçants de familles locales affirmant que leurs enfants nés dans cet hôpital ont été victimes de prélèvements illégaux. Certains enfants, lors de bilans médicaux ultérieurs, n’auraient qu’un seul rein, alimentant un climat de peur et de colère dans la région.
Malgré la gravité des faits, aucune enquête officielle n’a été ouverte. Pourtant, deux anciens présidents du CPT — M. Leslie Voltaire et M. Fritz Alphonse Jean — ont reconnu publiquement l’existence de réseaux de trafic d’organes, rejoignant d’autres témoignages d’acteurs publics. Ce silence institutionnel entretient une impression d’impunité, alors que les disparitions continuent d’augmenter.
Autre fait troublant : le crash d’un avion commercial appartenant à Betty Lamy, le 3 octobre 2024. L’appareil, opéré par la compagnie SARAH EXPRESS AIRWAYS, a décollé sans autorisation de l’OFNAC, avant de s’écraser, tuant deux pilotes — l’Haïtien Hantz Blaise et l’Américain Saint Amour Guy Emmanuel. L’enquête post-crash aurait révélé la présence d’une cargaison illégale d’anguilles, confirmant l’usage de cette voie pour des activités de contrebande.
Le RHAJAC exhorte la DCPJ à lancer sans délai une enquête rigoureuse, impartiale et approfondie, dans l’intérêt supérieur de la nation et de la transparence démocratique. Il est temps, selon l’organisation, de briser la loi du silence et d’éclaircir les zones d’ombre qui obscurcissent la confiance des citoyens envers leurs institutions.
Ce scandale, s’il est confirmé, marque l’un des pires cas d’exploitation humaine et de corruption institutionnalisée en Haïti. Il met au défi l’ensemble de l’appareil judiciaire et du gouvernement : resteront-ils complices par leur silence ou agiront-ils enfin pour faire jaillir la vérité ?
La rédaction.
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