Haïti/Scandale de corruption à la BNC : Emmanuel Vertilaire ne quittera pas le CPT, a déclaré Moïse Jean Charles et voici les raisons
Emmanuel Vertilaire ne quittera pas le CPT, a déclaré Moïse Jean Charles. Selon lui, les preuves manquent et il est injuste de le tenir pour responsable sans enquête approfondie. Nous devons respecter le processus judiciaire avant de tirer des conclusions, a ajouté ce dernier.
Port-au-Prince, le 7 octobre 2024-. Moïse Jean Charles a déclaré lors d’un rassemblement qu’Emmanuel Vertilaire ne quittera pas le Conseil présidentiel, et ce, malgré le rapport de l’ULCC qui dénonce des détournements de fonds publics liés à des actes de corruption impliquant trois conseillers présidentiels.
Le leader du parti politique Pitit Dessalines a cité l’ancien Premier ministre Ariel Henry, qui a été accusé d’être impliqué dans l’assassinat du président Jovenel Moïse, en soulignant qu’aucune demande de démission n’a été formulée à son encontre.
Il a souligné que les individus impliqués dans le trafic de drogue et la fourniture d’armes ne sont pas tenus de démissionner, ce qui soulève la question des raisons pour lesquelles Vertilaire devrait le faire.
Pour certains interrogés par notre rédaction, la situation actuelle est le fruit d’un système de favoritisme et d’irrégularités qui perdure depuis de nombreuses années.
Dans le résumé du rapport d’enquête, l’ULCC préconise la mise en œuvre de mesures pénales rigoureuses afin de poursuivre en justice les principaux protagonistes impliqués dans l’affaire de la BNC. L’ULCC recommande d’initier des poursuites judiciaires à l’encontre de Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles pour abus de fonction, versement de pots-de-vin et corruption passive.
L’ULCC recommande également l’initiation d’une action publique à l’encontre de Raoul Pascal Pierre-Louis pour entrave à l’exercice de la justice, abus de pouvoir, versement de pots-de-vin et corruption active.
Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a déclaré avoir pris acte du rapport de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) concernant les allégations de corruption touchant trois de ses membres. Le CPT a promis de prendre des mesures pour préserver la stabilité de l’État.
De son côté, Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a déclaré avoir pris connaissance du rapport de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC), qui révèle des allégations de corruption impliquant trois de ses membres. Le CPT s’est engagé à mettre en œuvre des mesures destinées à assurer la stabilité de l’État.
Valescot Wilgins