Haïti : Les Évêques dénoncent la barbarie des gangs et l’abandon du peuple
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Haïti : Les Évêques dénoncent la barbarie des gangs et l’abandon du peuple
Port-au-Prince, Haïti – Alors que les fidèles catholiques du monde entier entrent en période de Carême, en Haïti, cette saison de prière et de jeûne prend une dimension tragique. Les évêques catholiques du pays ont lancé un cri d’alarme, dénonçant une réalité marquée par la terreur imposée par les gangs et l’inaction des autorités.
Dans un message poignant, la Conférence Épiscopale d’Haïti (CEH) décrit ce Carême comme un véritable « chemin de pénitence » où la violence, la souffrance et le désespoir se substituent à la contemplation spirituelle. Face à cette crise humanitaire qui s’intensifie, les prélats appellent à des mesures immédiates contre les auteurs de ces atrocités : « Ils doivent être jugés et punis sans tarder. »
Haïti, déjà fragilisée par une crise politique et économique sans précédent, s’enfonce chaque jour un peu plus dans l’horreur. Les gangs, qui contrôlent une grande partie du territoire, sèment la mort et la désolation. Kidnappings, assassinats, pillages : la population vit sous la menace permanente d’une violence qui semble incontrôlable.
Les évêques ne cachent pas leur indignation face à l’inaction de ceux qui devraient garantir la justice et la paix. Indifférence ou impuissance ? La question reste en suspens, mais une chose est certaine : les victimes, elles, continuent de souffrir.
Conscients du drame qui se joue, les évêques appellent les fidèles à ne pas rester passifs. Ils exhortent chacun à soutenir les personnes ayant tout perdu et à entreprendre des actions concrètes pour soulager les plus vulnérables.
Dans ce contexte de détresse, l’Église tente de jouer son rôle d’accompagnateur spirituel et humanitaire. Mais le défi est immense : comment prêcher l’espérance à un peuple pris au piège d’un cauchemar quotidien ?
Alors que la communauté internationale peine à proposer des solutions concrètes et que l’État semble dépassé, Haïti se retrouve seule face à ses démons. Mais la voix des évêques résonne comme un dernier appel à la conscience collective : la justice doit triompher, l’impunité ne peut plus durer.
Dans un pays où la foi est une lueur d’espoir pour des millions de personnes, ce Carême sera-t-il le début d’un chemin vers la rédemption, ou l’énième étape d’une descente aux enfers ? L’avenir d’Haïti en dépend.
La rédaction.
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