Haïti : Le PNCS concrétise son engagement en faveur de la sécurité alimentaire dans les écoles du Nord
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Cap-Haïtien, Haïti.- Le Programme National de Cantines Scolaires (PNCS) vient d’étendre son action dans le département du Nord, marquant une nouvelle avancée dans les efforts du gouvernement haïtien pour renforcer la sécurité alimentaire des enfants en milieu scolaire.
Dans deux établissements, l’École Fondamentale de Filles Fanelie François et Jean XXIII, plus de 1 200 élèves ont reçu leur premier repas dans le cadre de cette nouvelle phase d’exécution. Ce lancement résulte d’un partenariat entre le PNCS et Mèt Fèy Vèt, entreprise agroalimentaire locale engagée dans la valorisation des produits agricoles nationaux.
Au menu de cette première distribution : acassan, cassave et manba (beurre de cacahuète), un trio à forte valeur symbolique qui incarne à la fois la richesse du terroir haïtien et la vision d’une alimentation scolaire durable.
Présent lors de l’événement, Me Kévenot Dorvil, coordonnateur général du PNCS, a souligné que ce projet s’inscrit dans la Politique et Stratégie Nationales de l’Alimentation Scolaire 2024–2030, dont l’objectif est d’assurer un repas chaud, équilibré et localement produit à chaque élève du pays. « Nous voulons allier transparence, qualité nutritionnelle et soutien aux agriculteurs haïtiens », a-t-il affirmé.
Ce modèle de coopération public-privé illustre une orientation nouvelle des politiques sociales haïtiennes, où l’État collabore avec des acteurs économiques nationaux pour répondre aux défis structurels de la pauvreté et de la malnutrition.
Pour Harry Nicolas, alias Mèt Fèy Vèt, cette collaboration dépasse la simple fourniture de denrées alimentaires : « C’est une manière de redonner vie à l’agriculture locale, d’assurer des débouchés stables aux producteurs et de nourrir l’avenir du pays. »
Cette initiative, au carrefour de la santé, de l’éducation et du développement rural, pourrait servir de modèle régional dans la lutte contre la faim et la déscolarisation. En nourrissant les enfants, le PNCS nourrit aussi l’espoir d’un avenir plus résilient pour Haïti.
La rédaction.
