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Haïti : Le Cercle Vicieux de la Corruption, de l’Impunité et du Pouvoir Assassins

Il est désormais impossible de fermer les yeux sur une vérité accablante qui ronge Haïti depuis trop de décennies : les politiciens corrompus, meurtriers, et impunis semblent se régénérer sans cesse, toujours plus audacieux, toujours plus puissants. Ces délinquants en cravate, responsables des pires atrocités, se voient offrir sur un plateau d’argent des postes de pouvoir, comme si leurs crimes n’avaient jamais existé. C’est dans ce climat d’impunité totale que la politique haïtienne s’épanouit, nourrie par le sang des innocents et le vol des ressources publiques.

En février 2021, Ralph Youri Chevry, cet ancien maire de Port-au-Prince, a été arrêté en République Dominicaine, alors qu’il tentait désespérément de fuir la colère populaire et la justice haïtienne. L’homme, accusé d’assassinats, de tentatives de meurtres, de destruction de biens et de liens avec des gangs criminels, n’a pourtant pas connu la fin qu’il méritait. Non, en Haïti, même les plus sombres personnages semblent invincibles face aux institutions. Les autorités haïtiennes réclament son extradition, mais la lenteur et l’inefficacité de leurs démarches témoignent une nouvelle fois de leur incompétence crasse. L’absence d’accord d’extradition entre Haïti et la République Dominicaine n’est que le reflet d’un État tout sauf souverain, où l’impuissance rime avec corruption.

Mais ce n’est pas tout : ce même Chevry, ce fugitif au passé maculé de sang, a été nommé maire intérimaire de Port-au-Prince par un gouvernement illégitime dirigé par Alix Didier Fils-Aimé. Oui, vous avez bien lu : un homme sous enquête pour son rôle présumé dans l’assassinat du président Jovenel Moïse est propulsé à la tête de la capitale. Ce choix est une insulte à la mémoire de Moïse, un message cinglant que la justice n’a jamais existé pour les puissants. Il ne s’agit pas simplement d’une nomination scandaleuse ; c’est un coup de poignard dans le dos des Haïtiens qui aspirent à la vérité et à la justice.

Dans cette politique de pillage systématique, les politiciens n’hésitent pas à diviser le pays en parts de marché, se distribuant les ministères, les directions générales, et les délégués départementaux comme s’il s’agissait de simples morceaux de gâteau. Chaque poste est une promesse de richesse, de pouvoir et d’impunité. Pire encore, pour asseoir leur emprise, ces mêmes politiciens ont armé les jeunes des quartiers populaires, les transformant en milices privées pour semer la terreur et contrôler le pays par la force. Ils utilisent ces jeunes comme des pions dans un jeu de pouvoir où seul leur intérêt personnel compte. Ces pratiques de manipulation et d’exploitation des plus vulnérables révèlent une face encore plus détestable de cette classe politique, prête à tout pour préserver son pouvoir, quitte à plonger toute la société dans l’anarchie.

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Il est difficile d’ignorer l’ampleur de la corruption et de l’impunité dans le système politique haïtien. Au lieu d’être jugés, les coupables deviennent des figures de proue du pouvoir. Loin d’être responsables, ces politiciens gangrenés par la soif de pouvoir et d’argent continuent à mener leur jeu implacable, se moquant de la souffrance de la population. La justice, dans ce pays, semble être un luxe réservé aux innocents et un mirage pour les pauvres. Elle est systématiquement manipulée, détournée, et enterrée sous les piles de dossiers oubliés.

Le cas de Chevry n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Chaque jour, des criminels de haut vol sont accueillis à bras ouverts dans les salons du pouvoir, sous le regard complice d’un système politique pourri jusqu’à la moelle. Ces hommes et ces femmes, responsables de la misère et de la terreur qui accablent Haïti, sont protégés par une classe dirigeante qui préfère entretenir son emprise plutôt que d’appliquer la loi. L’ironie ? Ceux qui devraient être les plus punis, les plus surveillés, sont les mieux choyés. Leur impunité fait partie intégrante du système, alimentée par les dollars, les alliances secrètes et l’aveuglement des institutions internationales.

La situation est si grave que certains de ces politiciens corrompus, responsables de ces horreurs, ont même été sanctionnés par des pays comme les États-Unis et le Canada, qui ont imposé des mesures contre eux pour leur implication dans la violence et la corruption. Mais ces sanctions, bien que nécessaires, restent largement inefficaces face à l’enracinement profond de l’impunité au cœur du système politique haïtien. Ces puissants délinquants continuent de régner, protégés par un réseau de complicités locales et internationales.

Haïti est un pays où la loi ne s’applique que pour les faibles, et où ceux qui détiennent le pouvoir vivent au-dessus des règles. C’est une nation où la souffrance du peuple est un simple prix à payer pour maintenir un ordre où l’injustice est la seule norme. Tant que cette impunité perdurera, tant que les bandits en costume continueront de manipuler les ficelles, Haïti sombrera davantage dans le chaos. Et la question qui brûle les lèvres de chaque citoyen haïtien est la suivante : jusqu’à quand allons-nous tolérer cette farce criminelle ? Quand l’impunité cessera-t-elle d’être la règle ? Quand, enfin, verrons-nous un véritable changement ?

La rédaction.

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