Haïti : Déus Deronneth réhabilite le Vodou comme levier de développement économique
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Et si le Vodou, longtemps dénigré et mal compris, devenait une clé pour relancer Haïti ? C’est l’idée défendue par Déus Deronneth, ancien député et doctorant en sciences économiques, lors de la présentation de son nouvel ouvrage à Pétion-Ville.
Par Valescot Wilgins
Ancien député, titulaire d’un doctorat en sciences économiques et diplômé de l’École Nationale d’Administration, Déus Deronneth a présenté, le samedi 20 septembre à Pétion-Ville, son ouvrage intitulé « Vodou et Développement Économique : Une analyse dans le contexte social d’Haïti ». Dans une interview exclusive accordée à notre rédaction, il plaide en faveur d’une revalorisation du Vodou, souvent déprécié, qu’il considère comme un levier essentiel pour concevoir le développement de notre pays.
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Au sein d’un restaurant à Pétion-Ville, lecteurs, chercheurs et passionnés ont eu l’occasion d’explorer les idées d’un homme qui se positionne à l’intersection de la politique et de la réflexion sociale. Déus Deronneth, ancien député et détenteur d’un doctorat, soutient dans son ouvrage que le Vodou n’est pas une simple superstition, mais une véritable philosophie de vie susceptible d’inspirer un modèle de développement plus solidaire et mieux adapté aux réalités haïtiennes.
Lors de son entretien, l’auteur a souhaité clarifier les idées reçues qui associent souvent le Vodou à la sorcellerie. Il a déclaré : « Le Vodou, en tant que vision du monde, se oppose aux logiques d’exploitation. Il repose sur des valeurs telles que la solidarité, le konbit, le respect des ancêtres et la responsabilité collective. » Selon lui, cette organisation sociale, qui trouve ses racines dans l’histoire et la culture haïtienne, propose une alternative au modèle capitaliste prévalent.
Déus Deronneth approfondit sa réflexion en déclarant : « Nous ne devons pas craindre ce qui est naturel en nous. » Il estime qu’en chacun de nous, chaque Haïtien, réside une part de cette philosophie, notamment dans sa relation au temps, à l’argent, à la communauté et à la nature. Éloigné des stéréotypes, le Vodou se présenterait ainsi comme une force identitaire à revendiquer et à valoriser dans la quête de solutions aux défis que rencontre le pays.
Commercialisé au prix de 5 000 gourdes (4 000 gourdes pour les étudiants), cet ouvrage vise à susciter un débat national : et si le Vodou, en tant que fondement historique de la société haïtienne, pouvait également servir de levier pour son développement économique et social ?
