Haïti : attaque meurtrière et enlèvements massifs dans la commune de l’Estère

Dans la nuit du 20 au 21 septembre, des hommes lourdement armés ont semé la terreur dans la localité de Kapayen, département de l’Artibonite. Plusieurs civils ont été tués, des habitations incendiées et des dizaines de personnes, dont des enfants, ont été enlevées. La police, dépassée, reste impuissante face à l’escalade de la violence.

La localité de Kapayen, dans la commune de l’Estère, a été le théâtre d’une nouvelle flambée de violence, dans la nuit de samedi à dimanche. Selon des habitants joints par la rédaction du Métronome, des criminels lourdement armés ont pris d’assaut la zone, ouvrant le feu sur la population, tuant plusieurs personnes et réduisant en cendres des maisons entières.

Après leur raid meurtrier, les assaillants ont procédé à une série d’enlèvements, visant hommes, femmes et enfants. Le nombre exact de victimes et de personnes kidnappées reste encore difficile à établir, mais les témoignages font état d’une attaque d’une ampleur inédite.

Cette offensive survient dans un contexte où le département de l’Artibonite, considéré comme le grenier agricole du pays, est devenu l’un des épicentres de l’insécurité en Haïti. Les groupes armés y multiplient les assauts, plongeant les habitants dans une terreur quotidienne.

Face à cette nouvelle tragédie, la Police nationale d’Haïti (PNH) apparaît une fois de plus dépassée. Incapable d’anticiper l’attaque, elle n’a pas été en mesure de protéger les civils ni de rétablir l’ordre après le passage des assaillants. Cette impuissance alimente le sentiment d’abandon d’une population livrée à elle-même, contrainte de fuir ou de survivre dans la peur.

Alors que les appels à une réponse urgente et coordonnée se multiplient, la situation dans l’Artibonite illustre l’ampleur de la crise sécuritaire en Haïti, où les institutions étatiques peinent à assurer le minimum de protection à leurs citoyens.

La rédaction.