Haïti à l’agenda mondial : le Premier ministre en déplacement officiel
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Port-au-Prince, 26 août 2025.- Le chef du gouvernement, M. Alix Didier Fils-Aimé, a quitté le pays ce mardi à destination des États-Unis afin de participer, le 27 août, à une réunion tripartite ONU/CARICOM-EPG/OEA. Cette rencontre, axée sur la stabilité d’Haïti, doit aborder la mise à jour de la feuille de route nationale et la coordination du suivi avec les partenaires internationaux.
La Primature présente ce déplacement comme une preuve de l’engagement du gouvernement haïtien en faveur de la stabilité politique et du redressement socio-économique. Toutefois, cette communication officielle soulève des interrogations quant à la marge de manœuvre réelle des autorités nationales. Le fait que la feuille de route pour Haïti soit pilotée sous la direction de l’OEA illustre une dépendance structurelle du pays vis-à-vis des organisations internationales, au risque de réduire la souveraineté de l’État haïtien dans les décisions stratégiques.
La participation du Premier ministre à la réunion du « Groupe des amis d’Haïti » reflète la volonté de maintenir le pays dans l’agenda diplomatique régional et mondial. Mais pour nombre d’observateurs, ces rencontres, bien qu’elles offrent visibilité et soutien verbal, produisent rarement des retombées tangibles dans le quotidien des Haïtiens confrontés à l’insécurité, à la crise humanitaire et à l’effondrement des services publics.
Le gouvernement insiste sur la nécessité de renforcer la stabilité, mais les initiatives internationales précédentes ont montré leurs limites. Le recours constant à des instances extérieures pour discuter du « sort » d’Haïti entretient une impression de tutelle prolongée. Pendant ce temps, la population attend des mesures immédiates et concrètes pour contrer la montée des violences armées, relancer l’économie et rétablir la confiance dans les institutions nationales.
Le Premier ministre devrait regagner la capitale le 28 août. À son retour, il sera attendu sur la traduction des engagements internationaux en actions concrètes sur le terrain. Sans résultats palpables, ces déplacements officiels risquent d’être perçus comme de simples opérations diplomatiques, plus utiles à l’image du pouvoir qu’au redressement effectif du pays.
La rédaction.


