États-Unis: Expulsés de l’armée américaine en raison de leur orientation sexuelle, 820 vétérans LGBT vont être réhabilités
Le secrétaire à la Défense américaine Lloyd Austin a annoncé que cette décision a été prise pour « réparer les torts causés par la politique » connue sous le nom de « Don’t Ask, Don’t Tell » (« Ne demandez pas, n’en parlez pas », en français), a rapporté le Parisien.
Selon le media Français, près de 13 500 militaires LGBT ont été contraints de quitter l’armée en raison de leur orientation sexuelle et n’ont pas pu bénéficier des avantages attribués aux vétérans.
Une victoire pour des centaines d’anciens combattants homosexuels. Le secrétaire à la Défense Lloyd Austin a annoncé mardi que le ministère de la Défense allait apporter des modifications à la procédure de licenciement d’environ 820 vétérans qui ont été renvoyés de l’armée uniquement en raison de leur orientation sexuelle.
Une mesure qui va permettre d’effacer leurs dossiers et leur permettre d’accéder aux avantages réservés aux vétérans, comme les soins de santé, dont ils ne pouvaient pas bénéficier jusqu’ici. « Nous continuerons à honorer le service et le sacrifice de tous nos soldats, y compris les courageux Américains qui ont levé la main pour servir mais qui ont été refoulés à cause de ceux qu’ils aiment », a déclaré Lloyd Austin dans un communiqué.
L’objectif de cette annonce est de « réparer les torts causés par la politique » connue sous le nom de « Don’t Ask, Don’t Tell », une politique discriminatoire qui imposait le silence aux personnes homosexuelles et bisexuelles en vigueur dans les rangs de l’armée américaine entre 1994 et 2011. Alors que les personnes homosexuelles et bisexuelles avaient interdiction de faire partie des rangs militaires américains jusqu’en 1994, Bill Clinton a décidé de modifier cette politique en 1993 pour permettre aux soldats LGBT de servir dans les forces armées, à condition qu’ils ne divulguent pas leur orientation sexuelle.
« Redresser un tort historique »
Selon le ministère américain de la Défense, près de 13 500 militaires gays, lesbiennes ou bisexuels ont été contraints de quitter l’armée en raison de leur orientation sexuelle et n’ont pas pu bénéficier des avantages en matière d’éducation, de santé ou de finance attribués aux vétérans.
Une annonce qui intervient un an après que la décision du Pentagone d’examiner les dossiers des militaires qui ont été séparés pendant la période du « Don’t Ask, Don’t Tell ». Une décision qui avait été saluée par les défenseurs des droits de l’homme après plusieurs années de réclamation pour que le Pentagone revienne sur cette politique qui a bouleversé la vie des militaires gays et lesbiennes.
La rédaction.